Objectif-croissance-2021-Brochure-francais

Au format Texte : Economic Policy Reforms 2021 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Economic Policy Reforms 2021 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Going for Growth 2021 identifies country‑specific structural policy priorities for the recovery across OECD and key non‑member countries (Argentina, Brazil, The People’s Republic of China, Costa Rica, India, Indonesia and South Africa). It frames the main policy challenges of the current juncture along three main areas: building resilience; facilitating reallocation and boosting productivity growth for all; and supporting people in transition. The publication also highlights priorities in areas necessitating increased international cooperation in order to manage cross border spillovers: health, climate change, trade and taxation challenges of digital economies. 9HSTCQE*icdfdc+ PRINT ISBN 978-92-64-82353-2 PDF ISBN 978-92-64-91137-6 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Economic Policy Reforms 2021 Objectif croissance 2021: Pour une reprise dynamique Résumé Avril 2021 RÉSUMÉ – OBJECTIF CROISSANCE 2021 : POUR UNE REPRISE DYNAMIQUE . 3 Éditorial Une occasion unique de bâtir une reprise dynamique Après une année 2020 dévastatrice, les perspectives s’éclaircissent. La dynamique vaccinale nous donne de l’espoir tandis que les mesures monétaires et budgétaires exceptionnelles continuent de soutenir les entreprises, les emplois et les revenus, limitant les retombées sociales et économiques de la pandémie. Fait important, la crise liée au COVID-19 a mis en évidence les mécanismes par lesquels les faiblesses structurelles peuvent saper la résilience de nos économies. Les mesures que nous prenons seront déterminantes pour la reprise et l’avenir de nos économies. Les gouvernements doivent agir dès à présent pour lever les obstacles structurels à la croissance; développer la résilience et la durabilité; stimuler la productivité et faciliter la réaffectation des ressources; et aider les individus à s’adapter au changement. Le coût de l’impréparation à la crise du COVID-19 s’est soldé par des pertes en vies humaines, une dégradation des moyens de subsistance et des séquelles sociales et économiques durables. La plupart des systèmes de santé ont dû affronter une vague épidémique mondiale d’une ampleur inédite. Selon les économies, les filets de protection sociale étaient plus ou moins prêts à faire face aux conséquences des périodes de confinement. Les pertes d’emplois et de revenus qui ont suivi ont souvent touché le plus durement les individus les plus vulnérables. De larges pans de l’activité économique, sociale et éducative ayant basculé en ligne, les coûts d’opportunité des compétences numériques limitées et des infrastructures insuffisantes se sont matérialisés. Pour amortir le choc, les gouvernements ont réagi en prenant des mesures d’urgence d’une taille et d’une ampleur inédites. Pourtant, ces mesures ne règleront pas les problèmes structurels sous-jacents qui sont en fait à l’origine de notre vulnérabilité. La crise n’a fait que s’ajouter aux difficultés préexistantes. Avant la pandémie, nombre d’économies étaient confrontées à une faible croissance de la productivité dans un contexte de dynamique des entreprises en déclin. Le chômage de longue durée, l’économie informelle ainsi que la qualité et la sécurité médiocres des emplois étaient autant de problèmes caractérisant beaucoup de marchés du travail. De plus, la durabilité environnementale et les préoccupations plus générales relatives à la résilience étaient souvent absentes des stratégies en faveur de la croissance. Avec la réouverture des économies dans un monde défini par une montée en puissance du numérique, une évolution des environnements de travail, des restructurations d’entreprise et une transformation de l’emploi, les réformes visant à améliorer la dynamique des affaires et la croissance de la productivité doivent également aider les individus et les entreprises à s’adapter et à réaffecter leurs ressources afin de saisir les nouvelles chances qui s’offrent à eux. La publication Objectif croissance 2021 contient des conseils de première main à l’intention des gouvernements des économies de l’OCDE et des grandes économies non membres concernant les priorités des politiques structurelles à mener pour parvenir à une reprise dynamique. Elle constitue la contribution de l’OCDE au débat portant sur les mesures que les gouvernements doivent prendre pour rompre avec les pratiques non viables du passé et faire advenir une croissance plus forte, plus résiliente, plus équitable et plus durable. La pandémie a également mis en évidence l’importance de la coopération internationale, gage d’une action publique plus efficace et moins coûteuse. C’est la raison pour laquelle nous mettons en avant, pour la première fois, les priorités de la coopération internationale dans les domaines de la santé, du changement climatique, des échanges internationaux et de la fiscalité des entreprises multinationales. C’est seulement ensemble que nous irons plus loin. Laurence Boone Cheffe économiste de l’OCDE et Représentante de l’OCDE au G20 pour les affaires financières 4 . RÉSUMÉ – OBJECTIF CROISSANCE 2021 : POUR UNE REPRISE DYNAMIQUE Résumé La pandémie de COVID 19 met au jour les faiblesses structurelles dont pâtissent de longue date nos économies et les écarts croissants de niveau de vie entre les pays, les régions et les populations. Certaines de ces difficultés structurelles amplifient les coûts à court terme de la crise et risquent de porter durablement préjudice à la croissance et aux perspectives d’emploi, et de nuire à la durabilité. Au moment où la campagne vaccinale fait naître progressivement des espoirs, la relance de l’après-pandémie crée de nouvelles occasions de poser les fondations d’une reprise vigoureuse. En assurant un soutien macroéconomique continu, les responsables des politiques publiques peuvent faire en sorte que Graphique 1. Des politiques structurelles visant une croissance plus solide, plus inclusive et plus résiliente Faciliter la réaffectation des ressources - Affecter les ressources à des usages productifs - Stimuler le dynamisme et l’innovation - Créer des possibilités pour les travailleurs et les entrepreneurs Exemples de politiques structurelles essentielles : concurrence, entrée et sortie, ouverture commerciale, innovation, flexibilité du marché de l’emploi, mobilité, fiscalité. Développer la résilience - Éviter les chocs et réduire les risques - Diminuer les effets négatifs des chocs - Améliorer la capacité de rebond Exemples de politiques structurelles essentielles : santé, filets de sécurité sociale, environnement, infrastructures durables et accessibles, état de droit et gouvernance. Soutenir les individus durant les phases de transition - Tirer pleinement parti des nouvelles possibilités - Veiller à ce que personne ne soit laissé sur le bord du chemin - Améliorer l’acceptabilité des mesures de politique publique Exemples de politiques structurelles essentielles : activation et apprentissage tout au long de la vie, éducation, filets de sécurité sociale. cette reprise stimule la croissance, renforce la résilience et l’inclusivité et améliore la durabilité environnementale. Objectif croissance 2021 établit les priorités stratégiques de la reprise pour les pays membres de l’OCDE et un certain nombre de pays non membres. S’il n’existe pas de stratégie unique, les recommandations en termes de politiques publiques s’articulent autour de trois piliers, qui se recoupent en partie : développer la résilience et la durabilité, faciliter la réaffectation des ressources et soutenir les individus durant les phases de transition (Graphique 1). RÉSUMÉ – OBJECTIF CROISSANCE 2021 : POUR UNE REPRISE DYNAMIQUE . 5 La pandémie a mis en lumière le manque de résilience dans différents domaines, dont les chaînes d’approvisionnement de produits médicaux, l’inégalité d’accès aux filets de sécurité sociale et le changement climatique. Des politiques structurelles peuvent améliorer la première ligne de défense face aux chocs en renforçant la couverture des soins de santé et les filets de sécurité sociale, et en investissant dans des infrastructures physiques et numériques essentielles, notamment les connexions internet à haut débit. Les politiques peuvent aussi inciter davantage le secteur privé à prendre en compte la durabilité à plus long terme, par exemple en fléchant l’investissement et les évolutions technologiques vers la réalisation d’objectifs environnementaux. Ce but peut être atteint en fixant des trajectoires claires de prix du carbone et en supprimant progressivement les subventions et dépenses fiscales dédiées aux combustibles fossiles. Développer la résilience et la durabilité Faciliter la réaffectation des ressources et accroître la productivité La récession risque de laisser de profondes cicatrices en termes économiques et sociaux. L’expérience passée montre qu’une entrée sur le marché du travail en période de récession peut durablement peser sur les salaires et les perspectives d’emploi des jeunes travailleurs. La fermeture des écoles et le passage à l’apprentissage en ligne pourraient aussi laisser des traces, perturbant l’accumulation de capital humain et donc, les revenus perçus tout au long de la vie – le risque étant particulièrement élevé dans le cas des étudiants issus de milieux défavorisés. Pour orienter la croissance vers davantage de résilience et d’inclusivité, il est nécessaire d’accroître la concurrence sur le marché et les capacités de réaffectation des ressources, leur insuffisance ayant freiné la croissance de la productivité avant la pandémie. À cette fin, il convient de lever, lorsqu’ils existent, les obstacles politiques empêchant les entreprises de devenir plus dynamiques, innovantes et soucieuses de l’environnement, et d’adapter la politique de la concurrence à l’ère du numérique. Un échec en la matière réduira les possibilités d’emploi et la croissance de la production, ce qui, à plus long terme, entravera les efforts d’assainissement des finances publiques. L’investissement d’aujourd’hui permettra la mise en place des structures capitalistiques, des équipements et des technologies qui seront utilisés durant des décennies. Par conséquent, les plans de relance macroéconomiques doivent être conçus dans le souci d’éviter de saper les efforts en faveur de la transition vers une économie à faible teneur en carbone en subventionnant des activités polluantes ou en conservant des technologies à forte intensité de carbone. 6 . RÉSUMÉ – OBJECTIF CROISSANCE 2021 : POUR UNE REPRISE DYNAMIQUE Soutenir les individus durant les phases de transition La pandemia sta accelerando la digitalizzazione, La pandémie accélère la numérisation, notamment au travers du recours accru au travail à distance et aux achats en ligne. D’un côté, cette évolution est l’occasion de redynamiser la croissance de la productivité par l’adoption des technologies et la réaffectation intra-sectorielle des ressources. D’un autre côté, elle refaçonne les relations et les pratiques de travail d’une manière qui creuse la fracture numérique, certains n’ayant pas accès à ces opportunités ou les compétences pour en profiter pleinement. La transition vers une économie verte s’appuiera pour partie sur la réduction de la taille ou la fermeture d’entreprises polluantes et d’entités moins productives qui ne sont pas en mesure d’investir dans une production respectueuse de l’environnement. Durant cette phase de transition, les politiques doivent apporter le soutien adéquat aux individus en les dotant des qualifications et compétences nécessaires; en offrant des dispositifs d’activation et de reconversion, notamment à destination des plus vulnérables; et en facilitant l’accès aux filets de sécurité sociale. Inciter de manière adéquate les individus à saisir les occasions qui s’offrent à eux plutôt que créer des mécanismes de dépendance passe nécessairement par un alignement des prélèvements et des prestations. Des formations pertinentes au regard du marché du travail ainsi que l’apprentissage tout au long de la vie permettent de trouver plus facilement et plus rapidement des emplois de qualité et d’accroître la résilience face aux chocs. Une vision stratégique pour une reprise vigoureuse Compte tenu des incertitudes quant au rythme et à la vigueur de la reprise, l’ordre des réformes revêt une importance cruciale. Les politiques d’expansion budgétaire (telles que l’investissement dans les infrastructures publiques, et les réformes de la santé et des filets de sécurité sociale) ainsi que les mesures visant à améliorer l’état de droit devraient être prioritaires, afin de soutenir la reprise et de renforcer les perspectives de croissance à long terme. C’est également le cas des mesures visant à prévenir les préjudices sociaux, telles que les réformes de l’éducation et les programmes d’activation. D’autres mesures – comme le fait de conditionner davantage les allocations chômage à la recherche d’emploi, l’augmentation des taxes RÉSUMÉ – OBJECTIF CROISSANCE 2021 : POUR UNE REPRISE DYNAMIQUE . 7 Graphique 2. Répartition des priorités par pays en 2021 Note : Les flèches pointant vers le haut indiquent une importance accrue du domaine concerné dans la répartition des priorités par rapport à l’édition 2019 d’Objectif croissance. Dans la présente publication, le groupe des économies avancées comprend tous les pays membres de l’OCDE sauf le Chili, la Colombie, le Mexique et la Turquie. Ces quatre pays, ainsi que l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Chine, le Costa Rica, l’Indonésie, et l’Inde, sont classés en tant qu’économies de marché émergentes. sur le carbone et l’assouplissement des règles de protection de l’emploi – devraient être liées à l’état de l’économie, ou n’être mises en œuvre que de manière progressive. La crise a également souligné l’importance de la résilience et de la durabilité environnementale (Graphique 2). Elle a fait des filets de sécurité sociale et de la santé des questions encore plus prioritaires, tant dans les pays avancés que dans les économies de marché émergentes, l’inclusivité revêtant une importance particulière. Dans les économies de marché émergentes, l’état de droit, l’éducation et les compétences sont devenus des enjeux de grande importance, de même que la réglementation du marché du travail, du fait en partie de la lutte contre l’économie informelle. Si les politiques nationales jouent un rôle central dans les stratégies de reprise, la pandémie a souligné la nécessité d’une plus forte coopération internationale. Plusieurs domaines identifiés dans Objectif croissance 2021 requièrent des mesures décisives à l’échelle nationale comme au plan international. Il s’agit de la santé et de la production et de la distribution de vaccins et d’équipements de soins; de la lutte contre le changement climatique; de la taxation des entreprises multinationales dans l’économie numérique; et de la réduction des obstacles aux échanges. ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) Economic Policy Reforms 2021 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Economic Policy Reforms 2021 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Going for Growth 2021 identifies country‑specific structural policy priorities for the recovery across OECD and key non‑member countries (Argentina, Brazil, The People’s Republic of China, Costa Rica, India, Indonesia and South Africa). It frames the main policy challenges of the current juncture along three main areas: building resilience; facilitating reallocation and boosting productivity growth for all; and supporting people in transition. The publication also highlights priorities in areas necessitating increased international cooperation in order to manage cross border spillovers: health, climate change, trade and taxation challenges of digital economies. 9HSTCQE*icdfdc+ PRINT ISBN 978-92-64-82353-2 PDF ISBN 978-92-64-91137-6 Going for Growth SHAPING A VIBRANT RECOVERY Economic Policy Reforms 2021 Objectif croissance 2021: Pour une reprise dynamique L’édition 2021 de la publication Objectif croissance recense les priorités nationales de la politique structurelle en faveur de la reprise dans les pays de l’OCDE et dans les grands pays non Membres de l’Organisation (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, République populaire de Chine, Costa Rica, l’Inde et Indonésie). Les grands enjeux de la situation actuelle y sont articulés autour de trois piliers principaux: développer la résilience ; faciliter la réaffectation des ressources ; et soutenir les individus durant les phases de transition. Cette publication met également en évidence les priorités dans les domaines où une coopération internationale plus étroite est indispensable pour gérer les effets d’entraînements entre pays : la santé, le changement climatique, les échanges et les enjeux fiscaux des économies confrontées à la montée en puissance du numérique. http://oe.cd/gfg Crédits Photo: © Designed by Andrew Esson | Baseline Arts Ltd (Couverture) @ Shutterstock/ (p.1) Sergey Tinyakov @ Pexels/ (p.4) Tim Douglas @ Unsplash/ (p.5) Markus Spiske @ Pexels/ (p.5) Tom Fisk @ Pexels/ (p.6) Jacob Colvin