Versailles Plus numéro 67 - Octobre et Novembre 2013

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magazine offert m e offef rt “ Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents ” — Louis XIV N°67 Oct./Nov. 2013 Monastère Amer LE PHÉNOMÈNE BD Marc Védrines La main de Dieu VERSAILLES+ N67.indd 1 08/10/13 18:51 2 +Quoi de mieux pour comprendre une oeuvre que de voir l’artiste qui l’a réalisé dans son atelier ? C’est ce que propose le « Parcours dans l’Art Actuel », devenu au fil des années le rendez-vous incontournable de l’Art contemporain. Plusieurs dizaines d’ateliers versaillais seront ouverts les 12 et 13 octobre 2013. En parallèle, une exposition se déroulera à l’hôtel de ville du 8 au 13 octobre. Pour plus d’information : Didier Bonnot 06 80 94 15 72 atarve. free.fr ARNAUD MERCIER ACTUS Faites une promenade artistique ! Le château de Versailles vient de créer une nouvelle marque en épicerie fine déclinée en trois gammes : Jardin royal, pour les fruits et légumes d’autrefois, Gourmandises de la Reine, pour les sucreries et Plaisir du Roi, pour des produits à base de foie gras et de truffes du Périgord. Château de Versailles – Epicerie Fine est le fruit d’une collaboration entre le château d’une part, et la société « Oh ! Légumes Oubliés », société Girondine spécialisée dans les produits gastronomiques depuis plus de trois décennies. Pour en savoir plus : www.chateauversaillesepiceriefine. com Une nouvelle marque : Château de Versailles – Epicerie Fine Le Nôtre à l’honneur à la fête d’automne des antiquaires Année André Le Nôtre oblige, quatre espaces seront aménagés dans l’esprit des jardins de Louis XIV lors de la fête d’automne des antiquaires versaillais. Plus largement, le thème de cette année sera : « Aujourd’hui, Versailles vous est conté ». Les galeristes vous feront découvrir à cette occasion des pièces exceptionnelles comme une chaise à porteur du XVIIIème siècle ou des bijoux de joaillerie créés en 2007 et 2008. Date de l’évènement : 11,12 et 13 octobre 2013. Lieu : Quartier des antiquaires & Galeries d’art de Versailles - Passage de la Geôle - rue du Bailliage 10 rue Rameau à Versailles. VERSAILLES+ N67.indd 2 08/10/13 18:52 est édité par la SARL de presse Versailles + au capital de 5 000 €, 6 bis, rue de la Paroisse, 78000 Versailles, ayant pour principal actionnaire Jean-Baptiste Giraud SIRET 498 062 041 00013 Fondateurs : Versailles Press Club et Versailles Club d’Affaires www.versaillesplus.fr RÉDACTION DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION Jean-Baptiste Giraud RÉDACTEUR EN CHEF Michel Garibal Pour écrire à la rédaction redaction@versaillesplus.fr PUBLICITÉ Delphine de Villeneuve 06 50 47 72 12 publicite@versaillesplus.fr CRÉATION GRAPHIQUE Bertrand Grousset DIFFUSION Cibleo diffusion@versaillesplus.fr ABONNEMENT Abonnement : 15 € / an abonnement@versaillesplus.fr Prix au numéro 1,5 € Numéro de commission paritaire en cours. Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. Imprimé par Rotimpres. Un message commercial ? publicite@versaillesplus.fr Une information à transmettre ? redaction@versaillesplus.fr un courrier à la rédaction ? lecteurs@versaillesplus.fr devenez ami de Versailles+ sur facebook ÉDITORIAL +Depuis le 12 mars 2013, date anniversaire de sa naissance, pas un jour ne s’écoule sans qu’on célèbre André le Nôtre, jardinier du Roi. Conférences, inaugurations, manifestations en tous genres se succèdent sans même avoir connu de trêve estivale. Le summum de cette nouvelle passion sera atteint dans les prochaines semaines, avec l’ouverture au public pendant quatre mois à partir du 22 octobre d’une exposition appelée à un grand retentissement au château de Versailles. Jusqu’ici Versailles s’identifiait à louis XIV, le bâtisseur, le conquérant, le maître des lettres et des arts, le guerrier qui avait vu la population de la ville passer de quatre cents habitants en 1650 à vingt-cinq mille en 1715. Aujourd’hui, on peut se demander si l’irruption de Le Nôtre dans le paysage contemporain ne va pas quelque peu éclipser (momentanément) dans l’imagination populaire son maître, le Roi Soleil, qui avait su repérer ses talents exceptionnels en lui confiant la tâche de remodeler le domaine de Versailles, sans parler des responsabilités qu’il lui avait confiées dans d’autres domaines vitaux. L’oeuvre de cet homme discret était à ce point entrée dans l’univers collectif qu’elle en avait été banalisée. Mais grâce aux découvertes mises en lumière avec le travail de bénédictin de Patricia Bouchenot- Déchin, on prend mieux conscience de l’actualité du génie d’André Le Nôtre, bien au-delà du rôle de jardinier dans lequel certains ont voulu l’enfermer. Son modernisme prend toute sa valeur avec la formidable irruption de la nature dans les sociétés contemporaines. Jamais son influence n’a été aussi grande, à l’heure où les Français s’adonnent avec frénésie aux plaisirs de la terre, où les plantes sont devenues des objets culte que l’on s’échange et même parfois que l’on dérobe lorsqu’elles sont trop recherchées. Avec ses grands espaces, Versailles représente aujourd’hui selon son maire, François de Mazières,» le parfait mariage entre la ville et la nature ». Elle reste marquée par l’habillage qui lui avait été dévolu à l’époque ; elle continue de porter l’héritage de Le Nôtre, en conservant ses idées maîtresses, (en abandonnant par exemple l’usage des pesticides), en les faisant évoluer, en les enrichissant pour donner à la cité un charme supplémentaire. Depuis quelques années la ville est devenue un véritable laboratoire avec les écoles du paysage et d’architecture, ainsi que le pôle national de recherche végétale. Pour faciliter la circulation, des couloirs urbains paysagers ont été dessinés, en abattant certains murs, ou en transformant des ruelles en passerelles avenantes. Les Versaillais retrouvent le goût des jardins qui se multiplient. On voit ainsi renaître des habitudes qui avaient disparu puisqu’il était bien connu que les douairières d’antan échangeaient déjà à l’heure du thé non seulement les informations à une époque où la télévision n’existait pas, mais aussi les boutures qui faisaient de leur jardin derrière les murs de leurs maisons bourgeoises de petits temples floraux qui rivalisaient les uns avec les autres. Les temps ont changé, les jardins s’affichent désormais dans la rue. Mais ce rôle dévolu à la nature représente aussi un enrichissement pour la cité. Il facilite ce que le maire appelle « la circulation douce » entre les quartiers et favorise ainsi le commerce ; il multiplie les espaces voués à la chlorophylle et apporte un plus à la santé de ses habitants. Il confère à la cité un pouvoir d’attraction supplémentaire, attirant des nouveaux venus pour y prendre racine, comme le démontre un témoignage publié dans ce numéro. Bref, il faut remercier André Le Nôtre d’avoir su préparer Versailles à assumer un destin hors du commun. MICHEL GARIBAL La Lenôtremania VERSAILLES+ N67.indd 3 08/10/13 18:52 4 CITÉ +Décidément, la cité royale suscite les vocations artistiques. Outre les Air et autres Phoénix, d’autres groupes de rock tentent régulièrement leur chance de devenir un jour célèbres… Tel n’est sans doute pas le pari de Monastère amer qui a choisi tout au contraire l’autodérision, ou en franglais l’auto-bashing. Son dernier « single » de rap - tout en en revendiquant la paternité du « genre musical » pour le XVIIe siècle et la Cour du roi Soleil - propose, rien de moins, un retour à la monarchie ! Extrait du début de la chanson : « 78-Versailles je crois bien que la France s’est trompée de capitale - sans Martin Luther mais avec le King - je rêve qu’à nouveau le Roi Soleil brille - et je veux voir ce rêve se réaliser - que le château de Versailles remplace l’Elysée - donc désolé moi je vais pas voter - je veux pas d’un président - mais d’un retour à la royauté » Vive la Police ! Le clip, mis en ligne miseptembre sur Internet, et qui au moment de la rédaction de cet article voyait son nombre de vues (12 000) progresser gentiment, a tout d’un clip de pros : costumes, maquillage, rythme et musique, montage, on croirait voir un clip de MC Solaar. Sauf qu’ici, les stars sont MC Tron Vert et Oxmo K-Pucino. Monastère amer ou le Versailles auto-bashing “C’est le hip hop de Versailles / Le hip hop du West side VERSAILLES+ N67.indd 4 08/10/13 18:52 5 Pourquoi avoir choisi de défendre ainsi la monarchie ? Ils s’en expliquent sur leur site web « En Europe, des bébés royaux naissent un peu partout ; la galette des rois, les Prince de Lu et les Royal Cheese connaissent une recrudescence certaine chaque année. En Colombie, les FARC s’initient au tir au mousquet ; même au Brésil, les footballeurs brésiliens adoptent peu à peu la mode versaillaise en portant serretêtes, chaussettes longues en soie, chaussures à boucles et couronnes de dentiste ». Mais comme souvent dans les histoires de versaillais starisés, MC Tron Vert et Oxmo K-Pucino ne sont que des banlieusards de la cité royale. Des Viroflaysiens, pour dire ! On leur pardonnera ainsi qu’à leurs amis qui ont participé au tournage du clip, une bonne cinquantaine, dans lesquels ont reconnaît quelques jeunes versaillais et versaillaises… Autorisation parentale accordée ? Mathias et Hugo Savary ont en tout cas muri leur projet de rap décalé, né en 2012, joué en « live » sue scène en fin d’année dernière, puis finalement mis en images pendant l’été 2013 et en ligne donc le 20 septembre. Ils espèrent maintenant être repérés par un producteur ou une maison de disques, et pourquoi pas, jouer à Versailles, au Château, entre deux spectacles équestres » Message transmis ! Site web : www.monastereamer.com JEANBAPTISTE GIRAUD “Dans ma cité quand on mange un Mac Donald On dit le bénédicité oui on respecte la morale” “Dans ma cité résidence pavillonnaire Là où c’est dur d’exister si t’es pas millionnaire ” VERSAILLES+ N67.indd 5 08/10/13 18:52 6 E Prix ou Service ? Avec VPàt Immo, prenez les deux ! Que voulez-vous dire ? Nous considérons que la « quantité » de travail est la même pour vendre un appartement évalué à 300 000 € ou à 700 000 €. C’est pourquoi nous pratiquons des honoraires forfaitaires en fonction du type de bien, sachant que le service apporté par notre société est strictement identique. Ainsi, nos honoraires sont les suivants : Pour un studio : 5 500 €, Pour un appartement : 8 500 €, Pour une maison : 14 000 €. Avec votre approche, les transactions de particuliers à particuliers devraient donc diminuer ? Plus de la moitié des transactions ventes échappe au réseau des agences immobilières. Les enquêtes de satisfaction menées en France indiquent que la qualité du service et le montant des honoraires pratiqués par un bon nombre d’agences immobilières encouragent beaucoup de particuliers à vendre eux-mêmes leur bien. La qualité de notre relation Client est fondée sur l’écoute, le conseil, le suivi qui font souvent défaut ; et la réactivité nécessaire à réduire les délais de vente au maximum, conjuguées à l’application de nos honoraires doivent encourager les propriétaires vendeurs à utiliser nos services. Dans un marché où aujourd’hui les vendeurs et les acheteurs s’observent, la transaction en sera plus rapide d’autant qu’auprès de nous, notre rémunération se fera au « juste » prix. Mais vos services en matière de transactions ventes, c’est quoi ? Le premier service incontournable est l’estimation de la valeur du bien. L’estimation du bien la plus proche du prix du marché est un facteur de réduction des délais de vente. Les autres services que nous apportons sont les suivants : Réalisation du dossier de vente composé des différents diagnostics obligatoires – titre de propriété – procèsverbaux des assemblées de copropriétaires – charges de copropriétés – prises de photos du bien…, Conception et diffusion de l’annonce de vente sur les différents supports utilisés par notre société, Réception des acheteurs potentiels, visite du bien à vendre, étude des propositions des offres des acheteurs et de leur solvabilité ; et fixation du prix définitif déterminé par le vendeur et l’acquéreur, Accompagnement juridique : rédaction du compromis de vente – suivi du dossier jusqu’à l’acte notarié. Nous accompagnons nos Clients de l’estimation du bien jusqu’à la signature notariée. Rappelez-nous les autres activités de VPàt Immo Notre champ de compétences couvre les activités suivantes : la gérance locative, la location meublée, le syndic d’immeubles, le démembrement de propriété et le viager. Nos Clients qui recourent à ces services bénéficient d’honoraires forfaitaires. Prix ou Service ? Avec VPàt Immo, prenez les deux ! VPàt Immo Versailles Pied à Terre 19, rue de l’Orangerie 3A, rue Pétigny 78 000 Versailles Tél. : 01 39 02 05 63 www.vpatimmo.fr PUBLIREPORTAGE CITÉ VERSAILLES+ N67.indd 6 08/10/13 18:52 7 PEOPLE ++Il vient de poser ses valises à Versailles au terme d’une longue existence essentiellement consacrée à subvenir aux besoins des pays en développement. Et rien ne destinait cet homme du secteur public à prendre sa retraite dans la ville du Roi soleil. Il n’y possède aucune attache familiale et il a passé 33 ans à l’étranger pour exercer ses activités. C’est pourtant un choix délibéré qui l’a guidé, avec une vision prémonitoire puisqu’il a pu trouver pratiquement du jour au lendemain l’appartement dont il rêvait à la lisière du parc. Edouard Danjoy est né au Maroc, où son père, ingénieur des mines dirigeait l’office chérifien des phosphates. Les horizons de son enfance ont joué un rôle capital dans son goût pour l’international, au cours de son cursus universitaire à la Sorbonne et à l’institut d’Etudes du Développement Economique et Social avec un service militaire accompli dans la coopération au Gabon. Un sens inné de l’humain et un goût pour la formation des hommes l’ont dès le départ éloigné des schémas théoriques et abstraits pour se consacrer à des tâches pratiques. Ainsi, l’une de ses premières expériences a consisté à diriger une menuiserie industrielle à Libreville. Autre initiative très concrète quelques années plus tard : de retour en France, il devient secrétaire général d’une association gérant des logements pour travailleurs migrants à Orléans. Mais l’appel du grand large est le plus fort. Il veut se consacrer aux pays neufs qui découvrent la croissance et s’attacher à la formation des hommes. Il rejoint ainsi en 1980 l’AFD, l’Agence Française de Développement, l’opérateur pivot de la France pour l’aide publique à l’extérieur du territoire, qui agit dans une cinquantaine de pays avec en priorité l’Afrique subsaharienne et les départements et territoires d’outre-mer. Alors commence pour lui une carrière qui le conduit à ouvrir des bureaux de l’agence à Casablanca au Maroc, puis à Nairobi, au Kenya, avec une action qui s’étend au Ruanda, au Burundi et à la Tanzanie, ensuite l’Afrique du Sud avec compétence sur le Botswana et la Namibie. La variété des territoires et des populations le comble. Mais il ne veut pas achever son itinéraire planétaire sans découvrir le continent qui a le vent en poupe, l’Asie. Il quitte ainsi l’Afrique pour passer les sept dernières années de sa carrière au Vietnam puis en Chine à Pékin. Après un tel palmarès et un cheminement ininterrompu dans le vaste monde, il s’interroge sur le lieu de sa retraite. Les images des lieux séduisants s’entrechoquent. Il songe sérieusement au Maroc, son pays de naissance, mais aussi à l’Afrique du sud, dont l’évolution le fascine. Et finalement, en plein accord avec sa femme il fait un choix qui surprend une bonne partie de son entourage, celui de Versailles. Une décision raisonnée dont il se félicite chaque jour. Depuis un an, il sillonne les allées du parc à bicyclette au moins un jour sur deux et effectue de longues promenades à pied dans la ville. Et il est heureux « d’avoir planté sa tente dans cette ville provinciale, à taille humaine, avec Paris à côté, qui constitue un complément indispensable, sans offrir la même qualité de vie.». Edouard Danjoy est particulièrement laudatif devant cette cité bien organisée, avec une grande variété de commerces. Elle dispose d’un réseau de bus dont l’abondance et l’exactitude le surprennent, au point qu’il n’a pas besoin de voiture pour circuler en ville. A pied ou en deux roues, il apprécie son environnement végétal exceptionnel, avec l’impression d’être perpétuellement dans un jardin. Autre découverte de notre jeune retraité : la vie associative connaît un essor peu commun en offrant une richesse d’informations et de possibilités d’études dans tous les domaines du savoir, depuis l’université inter-âge qui rassemble chaque jour des centaines d’auditeurs jusqu’à l’atelier numérique, ouvert récemment, qui décrypte les mystères d’internet. Et paradoxalement, Edouard Danjoy n’a pas perdu en adoptant Versailles, ce goût de l’international qui a marqué toute son existence. Au contraire. « Le monde est omniprésent souligne-t-il. J’ai retrouvé ici les réseaux côtoyés toute ma vie de ceux qui avaient choisi d’oeuvrer à l’étranger : un grand nombre d’anciens expatriés de mes amis y ont découvert ce havre bienfaisant pour leur retraite. Ils ont pesé d’un grand poids dans mon choix personnel et celui de mon épouse ». Et il retrouve dans ses promenades au château et dans le parc cet univers qu’il n’a cessé de fréquenter : il avoue d’ailleurs aborder souvent des asiatiques ou des africains en visite et nourrir des conversations avec eux comme s’il était dans leur propre pays en évoquant des souvenirs de lieux qui demeurent familiers. Cela ne l’empêche pas de s’intéresser aussi de près aux versaillais. »Une partie de la population vit sur elle-même, loin des préoccupations mondialistes, avec des poches sociales relativement fermées » constate-t-il. Toujours curieux des êtres et des peuples, il a envie d’ouvrir ces dernières pour en connaître les motivations et peut-être avoir l’occasion de jouer un rôle dans la cité maintenant qu’il est disponible, Il est devenu un auditeur assidu des séances du conseil municipal depuis son arrivée et entend bien mettre ses talents et son expérience au service de ses nouveaux compatriotes. MICHEL GARIBAL Edouard Danjoy Où comment une carrière à l’étranger peut conduire à Versailles VERSAILLES+ N67.indd 7 08/10/13 18:52 8 HISTOIRE +En cette rentrée où la réforme de l’école est au goût du jour au gouvernement, il est bon de rappeler que l’enseignement n’a pas toujours été l’apanage de la "Républiquelaïque- gratuite-et-obligatoire", et que les Rois de France, secondés par l’Eglise s’en sont largement préoccupés. Alors que Versailles n’était encore qu’un village, le Roi Louis XIII s’était soucié d’y installer un maître d’école. Le projet qui prévoyait un legs de 3000 livres n’avait pu être exécuté qu’en 1647, après la mort du Roi. Le cardinal Mazarin, exécuteur testamentaire, avait fait acheter une maison à Versailles et des vignes au Chesnay dont le revenu devait servir à faire vivre un maître d’école. Pour exercer son métier, ce dernier devait obtenir un certificat de capacité du curé de Versailles et avoir l’autorisation de l’intendant de la ville. Il tenait l’école paroissiale pour les garçons et une jeune femme s’occupait des filles. En parallèle, des "maîtres écrivains" se transformaient parfois en maître d’école au grand dam des officiels qui se plaignaient au bailli de concurrence déloyale. Les soeurs de Saint-Vincent de Paul, installées à Versailles par la volonté de Louis XIV, instruisaient les jeunes filles pauvres dans leurs maisons de la rue de la Paroisse et du quartier du Parc aux Cerf. Dès le début du XVIIIème siècle, les frères des Ecoles Chrétiennes avaient également une école rue des Bourdonnais dans le quartier Saint-Louis pour instruire les petits enfants. Lorsque le fils du Régent, le duc d’Orléans, donna aux frères une rente de plus de 3000 livres pour l’entretien de quatre professeurs qu’il nommerait, ils ouvrirent un petit collège d’enseignement secondaire qui prit le nom de Collège d’Orléans. Après la mort de ce dernier, le curé de Notre-Dame, qui était l’administrateur principal du collège, augmenta jusqu’à sept le nombre des professeurs auxquels il joignit quatre maîtres de quartier pour veiller sur les pensionnaires. Le duc d’Orléans avait également accordé des terrains qui lui appartenaient entre l’église Saint-Julien (située un peu à l’ouest de la rue Sainte-Geneviève) et l’église Notre-Dame, pour construire des bâtiments nouveaux. Le collège était placé sous la haute direction de l’archevêque de Paris. Le curé de Notre-Dame en dirigeait l’administration, aidé par un professeur, sousprincipal ou procureur. Les professeurs qui avaient reçu la tonsure, enseignaient le latin, le français, l’histoire, la géographie, la religion, la littérature, les sciences physiques etc. Les cours étaient gratuits pour les externes de la ville; eh oui la République n’a rien inventé; seuls les internes payaient une pension. Le collège abritait, en 1789, 150 externes et 70 internes; mais les locaux restaient exigus, et les professeurs pas assez nombreux...rien de nouveau ! Le Collège se trouvait à la gauche de l’église Notre-Dame, dans l’actuelle rue Sainte- Geneviève (numéros 3 à 7), qui n’était alors qu’un simple passage; lorsque ce dernier fut transformé en rue, "il fallut amputer la cour des frères et celle des enfants de choeur, et détruire certains bâtiments sur lequel butait le passage". Le Collège s’étendait derrière les maisons construites rue de la Paroisse et était prolongé par le cimetière avant que celui-ci ne fut transféré rue des Missionnaires en 1777. En 1791, le Collège d’Orléans devint collège municipal, mais fut complètement abandonné en 1794; rattaché à l’Université en 1808, les bâtiments furent vendus en 1827 et divisés en lots pour être transformés en habitations. Les filles étaient prises en charge par les chanoinesses de Saint-Augustin au couvent de la Reine, l’actuel lycée Hoche (cf V+n°0). C’est la reine Marie Leczinska, épouse de Louis XV, qui avait voulu créer à Versailles une maison d’éducation pour les jeunes filles de condition modeste et qui avait fait construire, par l’architecte lorrain Richard Mique, un couvent à l’emplacement de l’ancien château de Clagny. L’ENSEIGNEMENT SOUS L’ANCIEN REGIME A VERSAILLES VERSAILLES+ N67.indd 8 08/10/13 18:52 9 +Saviez-vous que la rue Montbauron avait d’abord été prévue par Louis XIV comme une large avenue plantée de quatre rangées d’arbres, joignant l’avenue de Saint-Cloud et l’avenue de Sceaux ? Les trois avenues auraient formé un triangle sur le plan prévu par le Roi, et l’avenue de Montbauron aurait fermé la cité royale. De cette future avenue, qui n’était encore qu’une impasse reliant l’extrémité de l’actuelle rue Jouvencel à l’avenue de Saint- Cloud, partaient déjà les trois rues que nous connaissons aujourd’hui (rue Saint-Simon, ancienne rue des Coches, rue Philippe de Dangeau, ancienne rue du Bel-Air, et rue de Jouvencel, ancienne rue du Chenil). Mais ce quartier, nommé Bel-Air à l’époque, avait mauvaise réputation et contribua à l’abandon du projet de quatrième avenue; on retrouve encore cependant, sur une vue panoramique de 1712, c’est à dire à la fin du règne de Louis XIV, le dessin de la grande avenue transversale plantée d’arbres. En fait, la rue ne fut réalisée que vers 1740, date à laquelle Louis XV donna une bande de terrain entre les deux avenues de Saint-Cloud et de Paris, à Gabriel, contrôleur des Bâtiments et à Mallet l’entrepreneur de ses petits appartements. De la rue du Montboron partait l’impasse du même nom (actuelle impasse du docteur Wapler) qui aboutissait aux deux réservoirs construits en 1685 sur l’ordre de Louvois, et qui recueillaient l’eau des étangs supérieurs et aussi ceux de la Seine, après la construction de la Machine de Marly (cf V+n°25). Ils devaient à l’origine comporter quatre bassins d’une capacité chacun de 58 000m3, groupés autour d’un bassin central; mais les deux bassins qui auraient du se trouver à l’emplacement du complexe sportif, ne furent pas réalisés. L’origine du nom se trouve dans des archives du XIVeme siècle : butte Montbouron, Montbaron, au pied de laquelle est tracée la rue; la seconde partie du nom représenterait le nom ou le surnom d’un ancien propriétaire. La rue changea plusieurs fois de dénomination et s’appela d’abord rue de la Butte ou de la Butte-Montboron, puis devint rue de Montboron avant de prendre définitivement l’orthographe Montbauron au XIXème siècle. BD E.et M. HOUTH, Versailles aux 3 visages, ed. Lefebvre, pp. 45,160; M-A DE HELLE, Le Vieux-Versailles, ed. Lefebvre, t.1, pp. 240-241; J. LAGNY, Versailles ses rues, le quartier Notre-Dame, ed. d’Art Lys,Versailles 1992, p.86. Le saviez-vous La rue Montbauron Il fut inauguré en 1772. Les religieuses occupaient le côté droit du couvent, et les pensionnaires le côté gauche. Ces dernières payaient leur pension, et les externes recevaient un enseignement gratuit. On les initiait au catéchisme, à la lecture, à l’écriture et au compte par "jets" (avec des jetons). En 1790 il y avait 500 externes et 60 pensionnaires. En plus de ces deux institutions, les Frères de la Doctrine Chrétienne et les Soeurs de Saint-Vincent de Paul (toujours présentes et dévouées) apprenaient à lire et à écrire aux indigents, à raison de deux écoles par quartier : pour le quartier Notre-Dame, une école de garçons, rue Neuve- Notre-Dame et une école de filles, rue de la Paroisse. Pour le quartier Saint-Louis, une école de garçons et une école de filles rue des Bourdonnais. A Montreuil, un maître recevait du Roi jusqu’en 1792, 150 livres pour enseigner gratuitement à 12 enfants pauvres. En marge de ces établissements officiels, de nombreux professeurs privés donnaient des cours payants dont les programmes étaient plus variés. Un certain Fresneau, rue de Satory, novateur en pédagogie, "instituteur de l’Académie des Enfants", faisait dispenser des cours de danse, de musique, d’écriture aux jeunes filles; il préconisait une étude concrète de l’histoire et de la mythologie dans les jardins du château, et éditait des brochures pour en faciliter la compréhension. Pour les jeunes gens le choix était vaste: cours de langues classiques dans le quartier Saint-Louis, étude du français, des langues vivantes, de l’arithmétique dans le quartier Notre-dame, rue Neuve ou rue de la Paroisse, dispensés par des particuliers. Certains de ces maîtres tenaient des pensions, comme "M. Dupuis, maître de dessein (sic) des pages de Monsieur" , impasse des gendarmes qui enseignait " l’architecture civile et militaire, les mathématiques, la fortification, la carte, la coupe des pierres, le lever des plans sur le terrain, la perspective et la figure." Le plus célèbre de ces maîtres d’école, fut Antoine-Joseph Gorsas. Installé à Versailles dans les années 1780, d’abord rue de la Paroisse, puis dans le quartier Saint-Louis, l’almanach de Versailles fit bientôt l’éloge de son établissement où l’on enseignait, en plus des matières traditionnelles, la danse, trois langues étrangères, des exercices militaires, de l’escrime; il avait comme protecteur le ministre de la guerre, le Prince de Montbarey. Les fils de gens attachés à la Cour, de commis de bureaux suivaient ses cours dont les prix élevés se justifiaient en raison de la qualité et de la diversité de l’enseignement. Antoine Gorsas, s’enflamma pour les idées nouvelles et, après avoir fait fortune grâce à la noblesse de la Cour, lança "le Courrier de Versailles" en 1787, journal qui, par son compte-rendu tendancieux du banquet des Gardes du Corps, dans la salle de l’Opéra, fut en partie à l’origine des journées des 5 et 6 octobre 1789, au cours desquelles la famille royale dut quitter Versailles et s’installer à Paris. Il devint député de Seine-et-Oise à la Convention, se rallia au Girondins et mourut sur l’échafaud en 1793.B. DESCHARD Sources : J. LAGNY, Versailles ses rues, le quartier Notre- Dame, p.180, ed. Art Lys E. et M. HOUTH, Versailles aux 3 visages, ed. Lefèvre, 1980, pp. 283, 350-354, 407-410 VERSAILLES+ N67.indd 9 08/10/13 18:52 +Au contraire de bien des rues de Versailles dont les noms ont pour fonction d’honorer les figures aristocratique ou bourgeoise de la ville, la rue des Chantiers tire son nom de simples entrepôts de bois qu’ on appelait « chantiers » à une époque où le bois était une nécessité quotidienne. Il était la seule source de chauffage et la ville en pleine expansion l’utilisait en énormes quantités Lorsque Louis XIV décide de s’installer à Versailles, son plan d’urbanisme avec ses trois grandes avenues en trident a pour conséquence de démanteler complètement les ancienne routes et cheminements ancestraux. Les anciens accès aux villages de Buc et Jouy sont détruits. Auparavant la route de Jouy était issue de la grande route de Paris qui passait par Sèvres et Vaugirard. La bifurcation vers la Boulie et Jouy se situait à peu près à hauteur de notre actuelle gare Rive-Gauche. Tous les anciens chemins et routes sont démantelés par la construction de ces immenses avenues et par les hôtels particuliers qui les bordent. Normalement l’avenue de Sceaux aurait dû devenir l’accès privilégié pour se rendre à Jouy mais surtout à Fontainebleau où le Roi et la Cour se rendent plusieurs fois par an. Malheureusement l’avenue n’est pas terminée. Le décalage entre la place d’armes, qui a été réhaussée, et le début de l’avenue est tel qu’il faut y construire une rampe que seuls les charrois peuvent franchir en installant à coté un escalier pour les piétons. De plus le roi en a fermé l’extrémité en faisant construire les réservoirs Gobert. Enfin l’Hôtel de Conti a installé ses jardins et ses dépendances à l’emplacement de l’ancienne bifurcation du chemin de Jouy. En raison de ces contraintes, les versaillais finissent par utiliser l’avenue de Paris en contournant les dépendances de l’Hôtel de Conti pour retrouver les anciens chemins de Jouy et Buc. C’est aussi la voie que prennent le Roi et la Cour chaque fois qu’ils se rendent à Fontainebleau. Et c’est derrière ces dépendances que s’installent les chantiers et entrepôts de boisindispensables à la ville. A la fin du règne, l’ancienne route de Jouy devenuela « Route de Fontainebleau par Sceaux et Choisy »est tracée mais s’encombre de masures et auberges installées au petit bonheur la chance et qui empiètent sur la voie.Quand Louis XV s’installe à Versailles, il entreprend de débarrasser la route de ces baraques. En 1734, il décide de doter la ville de barrières et de péages à hauteur de la nouvelle rue de Noailles. Cette première portion de la route depuis l’avenue de Paris est baptisée la rue des Chantiers, nom que les versaillais lui donnait depuis des décennies, lorsqu’ils allaient « aux Chantiers ». HISTOIRE LA RUE DES CHANTIERS Au contraire de bien des rues de Versailles dont les noms ont pour fonction d’honorer les figures aristocratique ou bourgeoise de la ville, la rue des Chantiers tire son nom de simples entrepôts de bois. VERSAILLES+ N67.indd 10 08/10/13 18:52 11 Peu de temps après, Louis XV fait construire pour son fils, le dauphin, un grand chenil entre la rue de Noailles et la rue des Tuyaux qui s’appellera jusqu’à la Révolution la rue de Chenil-Dauphin. Au-delà elle reste toujours la route de Fontainebleau.A la Révolution, les barrières d’octroi, sont supprimées au nom de la justice et de l’égalité, mais bientôt rétablies sous le Directoire car c’était la seule source de revenus des communes. L’Octroi est alors déplacé à hauteur de notre actuelle rue Albert-Sarraut. Pendant tout le dix-neuvième siècle, la rue des Chantiers s’étend alors de l’avenue de Paris jusqu’au nouvel octroi. C’est à cette limite de la ville que sont installés à chaque exécutionles bois de la guillotine à partir du moment où il fut décidé que les exécutions se feraient hors de la ville. Depuis le 18e siècle, le quartier reste à bien des égards une dépendance de la paroisse de Montreuil. En 1844, la ville accède à la demande des habitants en construisant l’église sainte Elisabeth de Hongrie en utilisant le legs de l’Abbé Rousseau. Inaugurée en 1850, elle dote le quartier d’un centre et d’une autonomie au moins religieuse.Autour se bâtiront les écoles qui manquaient au quartier. Parallèlement le chemin de fer arrive à Versailles.C’est en juillet 1849 qu’est inauguré par le prince-président Louis Napoléon la halte-stationde Chartres sur la ligne des chemins de fer de l’Ouest. Mais très vite le trafic de la gare s’amplifie et les versaillais se l’approprient pour aller travailler à Paris. Les banlieusards sont nés. Et comme ils prennent la rue des Chantiers pour s’y rendre,ils l’appellent spontanément la gare des Chantiers. Là encore c’est la population qui lui donne son nom. Vox populi, vox dei. Le nom va lui rester et finira par donner son nom à tout le quartier à la fin du siècle. Dernier avatar de la rue des Chantiers : En 1935 la municipalité modifie le nom de certaines rues. L’ancienne rue des Chantiers est alors coupée en deux. La première partie, de l’avenue de Paris jusqu’à la rue Benjamin- Franklin, est nommée Rue des Etats-Généraux en hommage aux Menus-Plaisirs et aux évènements qui donnèrent naissance à la Révolution. La seconde partie jusqu’à la rue Albert-Sarraut, la plus proche de la gare, reste la rue des Chantiers. Cette modification conforte ainsi dans l’esprit des versaillais le lien entre la rue, la gare et le quartier. Pour nombre d’entre eux le nom des « Chantiers » n’évoquera plus que la gare. Curieux destin pour cette rue. Elle naquit de la nécessité de se chauffer, empruntant un bout de la route de Fontainebleau pour atteindre ces chantiers de bois indispensables à la population. Ce n’est que sous Louis XV qu’elle devient « rue des Chantiers » officialisant la dénomination que lui donnait la population depuis un siècle. Un siècle plus tard, c’est la rue qui donne son nom à la nouvelle gare, puis la gare qui donne son nom à tout un quartier, occultant ainsi les origines laborieuses de l’ancien faubourg développé autour de ses entrepôts de bois. DR. CLAUDE SENTILHES Auteur du livre : LES CHANTIERS DE VERSAILLES. La grande histoire d’un quartier méconnu. Comité de sauvegarde Versailles- Chantiers. Ed. Terra Mare. VERSAILLES+ N67.indd 11 08/10/13 18:52 12 +En 1777 la Gazette de France titrait : « Leurs majestés ont paru voir ce modèle avec plaisir et s’intéressent au succès de cet édifice », ceci après la présentation de la maquette du futur théâtre versaillais, le Montansier. C’est le 18 novembre 1777 que Louis XVI et Marie-Antoinette vont l’inaugurer. Marguerite Brunet, dite « La Montansier » poursuit ainsi sa carrière de directrice de théâtre et s’emploie à dénicher de nouveaux talents. Le théâtre Montansier est aujourd’hui un théâtre municipal, c’est donc la mairie qui décide de sa direction. Après (plus près de nous !) Marcelle Tassencourt, Francis Perrin et Jean-Daniel Laval, c’est au tour de Geneviève Dichamp et Frédéric Franck de codiriger ce lieu mythique puisque leur candidature a été retenue. Après un été bien rempli, en effet les codirecteurs ont pris leurs fonctions le 1er juin et ont donc mis en place la programmation 2013/2014, ces deux nouvelles personnalités marquantes de la vie culturelle versaillaise acceptent de se livrer. Juriste de formation, Geneviève Dichamp a toujours travaillé dans le domaine culturel. Versailles ne lui est pas inconnue, loin de là, elle se souvient avec amusement de sa première émotion théâtrale à DOSSIER Théatre Montansier Deux nouveaux directeurs aux commandes. Mais qui sont-ils ? Pour Versailles Plus, Geneviève Dichamp et Frédéric Franck évoquent leurs expériences, leurs volontés, leurs choix, bref la passion du théâtre qui les anime ! VERSAILLES+ N67.indd 12 08/10/13 18:52 13 l'âge de 6 ans lorsque sa grandmère, versaillaise, l'emmène au théâtre Montansier voir « Les Fourberies de Scapin » ! Depuis la passion du théâtre ne l'a plus quittée. Actuellement directrice de la programmation du théâtre Alexandre Dumas à Saint Germain en Laye, Geneviève a aussi collaboré pendant 7 ans à la cérémonie des Molière ainsi qu’à sa création. Elle s’occupe aussi d’une société de conseils : « Culture sur Mesure ». Dans la famille de Frédéric Franck, le théâtre est une tradition bien ancrée. Son père, Pierre Franck, est directeur de théâtre et metteur en scène. Quant à Frédéric, il organise depuis 30 ans des tournées théâtrales, il se dit « tourneur ». En 2001 il crée sa propre société de diffusion : « SIC », (scène indépendante contemporaine). Actuellement Frédéric Franck dirige le théâtre de L'Oeuvre, selon lui : « il ne faut pas rester plus de 10 ans à la tête d’un théâtre, faire tourner, transmettre permet de le faire évoluer et évite de se répéter ». L’idée de la candidature conjointe de Geneviève Dichamp et Frédéric Franck est venue naturellement à l’esprit de Geneviève. « En effet, il se connaissent depuis longtemps de par leur profession respective et il y a toujours eu entre eux un dialogue franc et libre », souligne-elle. Ils ont des réflexions communes sur le théâtre et se positionnent sur la même « longueur d'ondes ». Forts de cette entente, ils décident donc d'unir leurs compétences et se proposent ainsi à la succession de Jean-Daniel Laval. Aujourd'hui c’est la 36 ème direction depuis celle de La Montansier. Les deux personnalités ont la volonté commune d'être des « passeurs, des animateurs, des découvreurs de talents ». A l'heure actuelle c'est la seule codirection existant en France, précisent-ils. Grâce à cette union de deux énergies et de deux expériences, l'une dans le théâtre public pour Geneviève Dichamp, l'autre dans le théâtre privé pour Frédéric Franck, deux cultures différentes vont pouvoir coexister, se compléter et permettre une synthèse entre la création et l'accueil de spectacles. « Nous souhaitons n'oublier personne dans notre programmation, tant le classique que les créations inédites, les spectacles pour enfants, la chanson française, les spectacles parisiens etc ». « Nos mots d'ordre sont : générosité, diversité et création et nous préférons les grands artistes aux grands concepts », déclareront les deux directeurs lors de leur conférence de presse. « Le fait de ne pas avoir de compagnie hébergée (comme précédemment) permet une grande disponibilité, tant dans l'accueil des spectacles que dans les créations vouées ensuite à tourner, en privilégiant la qualité bien sûr. Nous avons, en effet, la volonté de renouveler l'offre culturelle et de faire rayonner Montansier hors des murs de Versailles. Ceci, notamment, grâce à l'instauration de partenariats avec de grands théâtres privés », précisent-ils. Servir Montansier en tenant compte de son histoire, c’est primordial; Frédéric Franck a d'ailleurs écrit à ce propos : « il faut apprendre à obéir aux murs que l'on habite, le lieu scénique est un élément du spectacle au même titre que le choix d'un acteur ou d'un éclairage », « Montansier ne sera pas un théâtre de recherches expérimentales ! », conclue Geneviève Dichamp. Il est bien sur impossible de citer tous les spectacles de la saison 2013/2014, l'idéal étant d'étudier attentivement le livret édité à cet effet. Voici tout de même un exemple de création, « Le Misanthrope », mis en scène par Michel Fau, avec entre autre Julie Depardieu en Célimène, prévu en janvier, « les décors et les costumes promettent d'être un grand choc » prévient Frédéric ! Le théâtre accueillera le 8 octobre « Demain il fera jour » de Montherlant avec Léa Drucker, la pièce au grand succès : « Race » avec Yvan Attal, se jouera le 7 novembre. Le chanteur Thomas Fersen, « Marie- Antoinette oblige ! » souligne Geneviève, présentera son nouvel album le 14 mars etc… Cette programmation est constituée de façon à satisfaire tous les goûts, tous les âges et toutes les bourses.... (45 minutes avant le spectacle les places au confort réduit sont vendues 5 euros!) et le magnifique foyer du théâtre à nouveau ouvert permettra de se rafraîchir et de se restaurer. Ainsi le public versaillais n'a désormais plus rien à envier au public parisien et peut user et abuser des spectacles vivants sans modération !V. ITHURBIDE Théâtre Montansier 13 rue des Réservoirs, 01 39 20 16 00 www.theatremontansier.com VERSAILLES+ N67.indd 13 08/10/13 18:52 14 La naissance des jardins des étangs Gobert Un voyage surprise pour les Versaillais DÉCOUVERTE +C’est sans doute l’une des plus belles et des plus ingénieuses réalisations récentes dans l’aménagement paysager de la cité royale. Elle va constituer en même temps un voyage surprise inédit pour les Versaillais, dont la plupart ne soupçonnaient même pas son existence. Certes le nom était connu parce qu’il figurait sur les plans de la cité. Mais on n’y voyait rien d’autre qu’un espace délaissé autour d’une butte ingrate. Aujourd’hui la magie a opéré sous la baguette du paysagiste Michel Desvigne, aménageur d’un espace de loisirs et de détente, qui ajoute ainsi un nouveau maillon à la chaîne déjà longue des jardins de Versailles. Au départ, on trouve une anomalie géographique à la configuration des lieux : une véritable barrière provoquée par le relief du bois des Gonards qui avait interrompu la réalisation du trident des trois avenues partant du château au niveau de l’avenue de Sceaux. Du moins ce lieu surélevé avait trouvé une vocation utile en abritant deux bassins de stockage des eaux pour alimenter les fontaines de la partie basse du château sous la houlette de l’intendant Thomas Gobert qui y a attaché son nom. Mais, à l’époque contemporaine, nombreux sont ceux qui souhaitaient faire disparaître cette verrue qui nuisait à l’harmonie dans le déploiement des grandes avenues. Les projets de désenclavement se sont multipliés au fil des ans, mais sans jamais connaître un dénouement positif. Les ambitions manifestées plus récemment autour de la gare des Chantiers, au demeurant mal perçues par la population n’ont fait que compliquer le dossier. Et c’est finalement la nouvelle stratégie développée par François de Mazières qui a permis de sortir de l’impasse. En appliquant des idées dépourvues d’arrière-pensées politiciennes pour faciliter la circulation entre les quartiers en ouvrant de nouveaux passages comme on l’a vu avec la cour des Senteurs, la rénovation Richaud ou les Mortemets. Ainsi le lieu désaffecté et à l’abandon pourra devenir l’un des plus fréquentés grâce à une transformation radicale. L’ancien étang carré a été réaménagé en jardin entouré d’arbres et pourvu d’un gigantesque banc sans dossier à circonvolutions de quatre vingt dix mètres de déroulé, superbe tache blanche sur un océan de verdure, où les promeneurs pourront se reposer agréablement en s’observant de loin sans se gêner comme s’ils étaient sur une agora verte. Une promenade haute à trois mètres sur un ancien mur historique offre une belle vue sur l’avenue de Sceaux et le Château depuis le belvédère installé sur la chambre des vannes. De nombreux aménagements complètent ce site avec des voies réservées aux piétons et aux cyclistes, l’installation d’un terrain multi-sport au pied du jardin. Indépendamment de son attrait comme espace de promenade, ce nouveau lieu présente un grand avantage, celui de créer une voie de passage entre le quartier Saint-Louis et la gare de Versailles-Chantiers, la deuxième de l’Ile de France, après celle de la Défense, avec 75 000 voyageurs par jour. Ainsi seront facilités les trajets, notamment pour ceux qui exercent leur activité en dehors de la ville, à travers des paysages bucoliques, à l’écart de la tumultueuse rue des Chantiers particulièrement encombrée. MG NB- Parmi les réalisations récentes rencontrant un grand succès, signalons le réaménagement du square Jean Houdon avec des jeux pour enfants, dont la fréquentation a fortement augmenté et dont le renouveau a été même utilisé comme argument pour faciliter la location d’un logement voisin. VERSAILLES+ N67.indd 14 08/10/13 18:52 VERSAILLES+ N67.indd 15 08/10/13 18:52 +Depuis le 10 septembre, le « Panier des familles » a commencé ses premières livraisons de produits frais des terroirs aux domiciles des Versaillais : produits frais, proximité et service de livraison. « Nous proposons aux familles de faire leur marché depuis chez eux » selon Eloi Renard, le nouveau chef d’entreprise. Cet ancien militaire, implanté avec sa famille depuis 6 ans à Saint Cyr l’Ecole, se lance dans une aventure qu’il souhaite faire partager. « L’idée est de proposer aux familles de réduire le temps souvent conséquent dédié aux courses ». Après inscription sur le site internet, le client concocte son propre panier à partir d’une large gamme de produits et celui-ci lui est livré dans la semaine. Le Panier des familles couvre 3 zones (Versailles, Saint Germain en BUSINESS Le terroir livré aux domiciles Versaillais 16 Des produits frais à domicile, c’est facile ! VERSAILLES+ N67.indd 16 08/10/13 18:52 17 Laye et Saint Cloud) du mardi au vendredi. « Chaque client a son jour de livraison en fonction de sa zone d’habitation. » La notion de choix est également très importante dans cette entreprise. Bousculer les habitudes alimentaires est hors de question. « Chaque foyer a son mode d’alimentation et les goûts varient d’une famille à l’autre, ce que nous tenons à respecter. ». Ni abonnement, montant minimum ou obligation d’achat, le client retrouve le plaisir de faire ses courses. Fruits, légumes, volailles, oeufs, viandes, pains, fromages, crèmerie, produits cidricoles, Retrouvez le Panier des familles sur www.78.lepanierdesfamilles.com vins … l’offre du Panier des familles est large. « Nos produits sont issus de l’agriculture raisonnée ou biologique ». Pour Eloi Renard, il ne suffit pas de simplifier la vie des familles encore faut-il proposer des produits sains, frais et d’origine connue. « Les habitants de la région parisienne aiment le terroir mais ils manquent de temps ; à nous de leur offrir une alternative ». Afin de répondre à tous les besoins, certains produits peuvent provenir de grossistes « mais la traçabilité pour ces produits est également un point d’honneur ». Des producteurs de la région d’Ile de France et d’autres terroirs (Normandie, Haute-Marne, Val de Loire…) fournissent le Panier des familles chaque semaine. « C’est une véritable découverte des qualités du travail de nos artisans que nous voulons faire partager à nos clients ». Sur le site de l’entreprise, chaque client peut voir la fiche biographique des producteurs du Panier des familles afin de découvrir un peu mieux ceux qu’ils ne voient jamais ou trop peu. Etre un trait d’union entre les producteurs et les clients est l’un des objectifs de l’entreprise. « A chaque saison, nos producteurs offrent des produits d’une richesse incroyable, il suffit simplement de le savoir et d’y avoir accès pour les (re)découvrir ». Damien Zeller de la boucherie Gaudin (Carré Notre Dame) est l’un des fournisseurs du Panier des familles. Attiré par le projet de l’entreprise, il a désiré s’y associer voyant dans ce partenariat « la possibilité d’élargir ma clientèle à des consommateurs attachées à l’économie raisonnée et aux produits de qualité mais qui n’ont pas le temps de se rendre au marché pour faire leurs courses ». Damien Zeller propose via le Panier des familles la viande de sa boucherie chaque semaine. Des rapports humains simples et directs sont le gage de réussite du projet du Panier des familles. « Etre à l’écoute des producteurs et des clients est essentiel pour nous » selon Flavien Nicolas, assistant et livreur de l’entreprise. Les livraisons se font de 17h30 à 20h30 du mardi au vendredi. « Nous souhaitons simplifier la vie aux familles ; ces horaires permettent à chacun de recevoir son panier après ses obligations. » « Les premières impressions des clients sont très encourageantes » selon Eloi Renard, « les raisons du choix du Panier des familles varient en fonction de chacun : produits de qualité, gain de temps, gamme variée, service de livraison chaleureux … ». Pour cette cliente du Panier des familles, son choix repose sur la simplification de ses courses et la qualité des produits : « j’apprécie vraiment de ne pas avoir à acheter les fruits et légumes au super marché, dans les courses, c’est le plus complexe à acheter. Il faut choisir, évaluer la qualité et les peser. Je trouve donc cela très appréciable de se faire livrer les fruits et légumes. Et en plus ils sont de bonne qualité. » Pour une autre cliente, le système de commande sur internet et de livraison à domicile sont des points très importants qui simplifient la vie au quotidien sans accroître le budget : « Ayant une famille nombreuse, l’approvisionnement en produits frais représente un certain volume et beaucoup de temps, grâce au Panier des Familles, je commande la veille et j’optimise le temps gagné pour d’autres activités. Le service de livraison et les produits sont de très bonne qualité, ce qui est d’autant plus agréable. » Des produits issus de l’agriculture à prix raisonnable ? Défi réalisable selon Eloi Renard. Explications du chef d’entreprise : « le fonctionnement de notre entreprise est simple : nous commandons aux producteurs après réception des commandes des clients, ainsi nous n’avons pas de stocks ni de gaspillage. Nous réduisons au maximum nos déplacements pour l’approvisionnement en nous organisant avec les producteurs. Nos prix se situent entre ceux des marchés et des supermarchés. » Le Panier des familles est présent dans 4 villes désormais : Bordeaux, ville de création de l’entreprise en 2010, Toulouse qui a également ouvert un magasin à Pibrac, Nantes et maintenant Saint Cyr l’Ecole avec 3 zones de livraisons. Au fil des saisons, Eloi Renard et son équipe vous feront découvrir les produits frais issus de nos campagnes afin que vos paniers soient toujours plus vitaminés, variés et à vos goûts ! MENEHOULD LESAFFRE Retrouvez le Panier des familles sur www.78. lepanierdesfamilles.com Des rapports humains simples et directs sont le gage de réussite du projet du Panier des familles VERSAILLES+ N67.indd 17 08/10/13 18:52 18 +Récemment la Façonnerie a vu le jour au coeur du quartier Saint- Louis. Ben, la trentaine, versaillais, graphiste maquettiste de formation et ancien journaliste au Figaro Madame, est aux manettes. L'interaction est le principe de base du concept de sa boutique. En effet, le jeune homme nous propose un support destiné à mettre en valeur vos créations, messages, photographies, logos ou autre. Ceci sur l'objet de votre choix. Pour ce faire il vous propose des T Shirts, des mugs, des puzzles, des cadres etc... Mais libre à vous d'apporter votre propre support, nappe, coussin, vêtement,l'impression est possible sur un grand nombre de matières. Ainsi, soit à partir d'une clef USB, soit en scannant votre « chef d 'oeuvre » (dessin d'enfant ou autre)le transfert s'effectue vite et bien pour un résultat professionnel (moins d' une demie heure et les prix sont très raisonnables). C'est une façon de réaliser des cadeaux originaux, uniques en leur genre, que ce soit pour une fête de famille, une Saint Valentin, un anniversaire,, un départ à la retraite, un cadeau au correspondant anglais, que sais-je encore....La personnalisation et l'attention portée à la réalisation font toujours plaisir ! Si vous n'avez pas d'idée, Ben peut vous en proposer, lui n'en manque pas.... Dans la deuxième partie de sa boutique, notre créateur a installé un labo photo professionnel, donc si vous voulez une jolie photo de famille à transférer sur le plaid de votre arrière-grand-mère, c'est faisable sur place, idem pour des photos d'identité ou pour se constituer un book. Ben mettra ses talents de photographe à votre service ! Il peut aussi louer son laboratoire pour des prises de vues. Le mieux est d'aller le consulter directement dans sa boutique et de lui expliquer votre souhait. Il trouvera une solution, ses pouvoirs sont magiques. VICTOR DELAPORTE La Façonnerie 8 rue du Vieux Versailles 78000 Versailles le site : la-faconnerie.fr 09 72 32 33 45 BUSINESS La Façonnerie : unique et insolite, un nouveau concept à Versailles ! La rue du Vieux Versailles : un terreau fertile, propice aux boutiques originales et créatives,en voici encore une fois la preuve ! VERSAILLES+ N67.indd 18 08/10/13 18:53 19 CULTURE +Saint Michel, c’est un voyage électropop dans lequel nous embarquent Philippe Thuillier et Emile Larroche. A priori pourtant, rien ne destinait ces deux-là à une aventure commune. Philippe a grandi à Versailles, entre musique baroque et french touch. Ingénieur du son de formation, grâce à ses premiers jobs, il équipe son home sweet home de matériel high-tech et commence à ciseler des mélodies dans sa mansarde. Emile, issu d’une famille bohème passionnée de théâtre, s’est très jeune enthousiasmé pour la guitare, version jazz. Les deux musiciens se rencontrent au sein du groupe MileStone, avant de créer Saint Michel à Versailles, en 2011. C’est donc dans le QG du duo, tout près du Lycée Hoche, que naissent les pépites du groupe. Philippe a bien tenté la vie parisienne, mais il est vite revenu vers la cité royale dont l’atmosphère et l’héritage culturel l’inspirent profondément. Emile a suivi le mouvement, d’autant que les hasards de la vie avaient placé sur leur chemin un autre Versaillais légendaire : Alex Gopher, figure majeure de la scène électro et héros de jeunesse de Philippe. Le maestro a mixé le premier EP du groupe sorti en 2012 et vient de récidiver avec l’album. Un patronyme idéal pour conquérir le monde Derrière un morceau de Saint Michel, il y a d’abord une idée de Philippe, des notes sur un synthé, un beat sur la boite à rythmes. Puis les deux complices fusionnent leurs sensibilités pour co-arranger les titres. Au moment de choisir le nom du groupe, Philippe voulait quelque chose qui sonne ’’vieille France’’, Emile se sentait capable de décrocher la lune… Saint Michel s’est imposé à eux, comme une évidence : la symbolique, l’histoire du héros qui terrasse le dragon, bref un patronyme idéal pour conquérir le monde. Leur son ? Ce n’est ni de la pop ni de l’électro, plutôt une sorte d’hybride entre la musique acoustique et électronique, avec parfois une guitare sèche, souvent des synthés, toujours des lignes de basse groovy et surtout une façon très pop de traiter les refrains. Après le buzz prometteur autour de l’EP sorti en 2012, rendez-vous le 21 octobre dans les bacs pour découvrir enfin cet album tant attendu, intitulé ’’Making Love and Climbing’’. CORINNE MARTINROZÈS A quelques jours de la sortie de leur premier album, portrait du duo versaillais Saint Michel : leur parcours, leurs inspirations, leurs projets…et Versailles, bien sûr ! Saint Michel : Versailles en mode électropop VERSAILLES+ N67.indd 19 08/10/13 18:53 CULTURE Patricia Bouchenot-Déchin À la découverte du vrai visage de Le Nôtre +Il aura fallu attendre le quatre-centième anniversaire de la naissance de le Nôtre pour voir apparaître la première véritable biographie qui lui soit consacrée. Certes, les publications sur le célèbre jardinier n’ont pas manqué, mais elles n’ont jamais donné jusqu’ici une vision exhaustive du personnage qui restait entouré de mystère et de vastes zones d’ombre. Enfin, Patricia vint ! Et tout désormais s’éclaire. Après quinze ans d’un labeur acharné, cette femme écrivain vient de mener à terme un projet qui éclaire d’un jour nouveau la destinée du plus célèbre jardinier de France. Elle s’y est attelée au départ un peu par hasard. En l’an 2000, elle achevait une biographie d’un jardinier de Louis XIV moins connu, Henry Dupuis, croyant à l’époque que tout ce qui était disponible avait été écrit sur Le Nôtre. Avec la minutie qui la caractérise dans tout ce qu’elle entreprend, elle s’est rapidement rendu compte en dépouillant les archives qu’elle recevait une image bien différente de celles que véhiculaient les articles ou monographies publiées jusqu’alors. Au fur et à mesure que les célébrations Après quelques années d’absence à la télévision, Christine Bravo, la célèbre animatrice des émissions « Frou Frou » et « Union Libre », revient sur nos écrans. La chaîne s’appelle Chérie 25, c’est une des 6 nouvelles chaînes de la TNT gratuite. Son slogan : « La chaîne qui a tout pour elles », vous l’aurez compris, son coeur de cible est féminin ! Christine Bravo, licenciée d’histoire au demeurant, nous propose ainsi une série d’émissions intitulée « Sous les jupons de l’Histoire » et consacrée aux femmes qui ont marqué l’Histoire. Une émission historique, donc, mais décalée, au ton léger, destinée à mettre en valeur les femmes évoquées. Plusieurs rubriques aborderont la vie quotidienne de l’époque, ( santé, cuisine, mode etc), ponctuées d’anecdotes intimes et souvent méconnues. Pour ce faire la journaliste s’entoure de spécialistes tel que Philippe Charlier, médecin légiste qui a notamment travaillé sur la découverte de la tête d’Henri IV. En ce qui nous concerne, l’émission consacrée à Marie-Antoinette ne nous a pas échappée ! Tournée il y a quelques jour au château de Nandy (77), elle n’est pas encore montée et devrait être visible à partir du 15 octobre. L’historienne Elisabeth de Feydeau, spécialiste des parfums et de Marie-Antoinette, en était l’invitée d’honneur. Grâce à son savoir, on apprend des détails concrets sur la vie quotidienne de la Reine, de ses enfants etc La Reine nous semble proche et émouvante lors de cette évocation extrêmement sensible. C’est un joli portrait à ne pas rater, alors guettons nos programmes télé ! LUDIVINE CARON E de Feydeau est l’auteur de « la biographie de Jean- Louis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette » chez Perrin et de « L’herbier de Marie- Antoinette » chez Flammarion. Dans les coulisses d’une émission consacrée à Marie-Antoinette, scoop en avant première ! Pour son retour à la télévision, Christine Bravo convie notre spécialiste du parfum, la versaillaise Elisabeth de Feydeau ! Versailles Plus était présent se multipliaient, à l’occasion du tricentenaire de la mort de Le Nôtre, cette enquêtrice passionnée multipliait les découvertes et sentait de plus en plus la nécessité de combler les lacunes qu’elle avait relevées et dissiper aussi l’aspect quelque peu caricatural que l’on donnait souvent de lui. Elle s’apercevait très vite qu’on ne pouvait pas représenter ce maitre jardinier, qui avait succédé dans cette profession à son père, de façon triviale, affublé d’une bêche et d’un tablier, alors qu’il devait multiplier les fonctions les plus hautes et devenir l’un des hommes les plus riches de sa génération, grand collectionneur de surcroît. Alors, sitôt son ouvrage sur Henry Dupuis achevé, Patricia Bouchenot-Déchin s’est attelée à son nouveau projet. Elle est partie à la découverte de Le Nôtre comme d’autres entrent en religion. Elle s’est temporairement affranchie du monde et de ses amis, mais aujourd’hui le résultat est là. Son travail de bénédictin représente un grand pas en avant dans la connaissance de Le Nôtre et lui vaut l’estime d’un public choisi. Elle multiplie les conférences, alors que la grande exposition dont elle est le commissaire officiel, va tenir en haleine le château de Versailles avec cinq cent pièces exposées et VERSAILLES+ N67.indd 20 08/10/13 18:53 21 +C’est donc en classe de CP dans une école du quartier Saint Louis que FH de Vaumas et X de Lauzanne se sont liés d’amitié. Jeunes adultes, unis par la passion de l’image, de l’humain et du cinéma, ils décident en 2001 de monter leur propre société de production : ALOEST productions. Déjà adolescents ils réalisaient des films ensemble. Les deux amis produisent des films institutionnels, des films « corporate » pour de prestigieux clients : L’Oréal, Google etc. En 2009 ils se diversifient et proposent des films pédagogiques destinés aux musées; ils travaillent souvent pour le château de Versailles ( récemment l’exposition sur les carrosses, l’exposition le Nôtre) la Cité des Sciences, le musée des Beaux Arts et bien d’autres. Xavier réalise aussi des documentaires pour la télévision, notamment « Pour Un Sourire d’Enfant » sur le travail de l’association du même nom. Leur premier documentaire pour le cinéma, tourné en 2009, est le célèbre « D’une seule voix » . Xavier de Lauzanne filme une troupe de 100 musiciens palestiniens et israéliens, qui, à l’invitation d’un français, partent pour une tournée de trois semaines en France. C’est une expérience unique et incroyable qui n’avait jamais eu lieu et qui n’est pas prête de se reproduire. On y voit comment, à travers cette grande mosaïque, la musique permet de créer ou recréer des liens. Cette parenthèse improbable est une expérimentation de la paix, avec ses joies et ses difficultés, souligne Xavier. François-Hugue précise qu’avec le cinéma la liberté de filmer est plus grande. ALOEST productions est aussi diffuseur de ses documentaires cinéma, ce qui permet d’aller vers des projets de plus en plus ambitieux et un jour, sans doute, vers la fiction. Leur second documentaire pour le cinéma : « Enfants Valises », est actuellement à l’affiche. Comme toujours les deux amis ont le soucis de l’humain et nous font découvrir une population méconnue, celle des enfants étrangers appelés « primo arrivant ». En France tout enfant âgé de 6 à 16 ans est obligatoirement scolarisé. Xavier de Lauzanne a donc filmé pendant une année scolaire une classe d’accueil d’adolescents francophones destinés à être remis à niveau en français. Ceci avant de poursuivre des études ou d’être orientés vers une formation. Xavier nous dit les avoir filmé comme des adolescents lambda qui essaient d’avancer dans la vie. On découvre ainsi des enfants confrontés à des drames, envoyés d’un continent à l’autre. « Ces moments de vie illustrent et relèvent des problématiques qui donnent à réfléchir, ainsi ces enfants que l’on aide à s’intégrer et auxquels on promet, en quelques sortes, un avenir, n’auront au bout du compte pas forcément de papiers » souligne le réalisateur sans pour autant prendre parti dans son documentaire. Ce documentaire remplit son rôle, sa projection est possible dans les établissements scolaires, contactez ALOEST productions xl@aloest.com VÉRONIQUE ITHURBIDE Depuis le CP, ils travaillent ensemble....ou presque ! François-Hugues de Vaumas et Xavier de Lauzanne, réalisateurs et cteurs versaillais sortent un nouveau film : « Enfants Valises », Rencontre croisée. sera ouverte au public à partir du 22 octobre. On suit ainsi l’itinéraire de celui que Louis XIV nommera contrôleur général des Bâtiments, Jardins, Arts et Manufactures de France pour mesurer l’ampleur de ses fonctions et responsabilités. Sa modestie, son refus de se prêter aux intrigues, un goût immodéré pour le travail et la passion qui l’animaient dans toutes ses actions, explique qu’il ait pu résister à toutes les cabales. Il avait commencé par être premier jardinier de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, il a travaillé ensuite pour Fouquet, disgrâcié par Louis XIV qui lui confie Versailles. « Très vite, il a montré ses dons exceptionnels, souligne Patrricia Bouchenot- Déchin, Il avait avant la lettre la perception de l’espace en trois dimensions. Il se passionnait pour l’optique et construisait un univers qui a été largement imité sans avoir sa propre école, mais en s’appuyant sur son seul talent ». Il a d’ailleurs été très vite reconnu, donnant naissance à un véritable mythe de son vivant au point que Saint-Simon, si sévère sur ses contemporains dans ses mémoires reconnaissait qu’»il avait une probité, une exactitude et une droiture qui le faisaient estimer et aimer de tout le monde ». Cet ouvrage de 450 pages et 150 pages de notes constitue désormais une bible indispensable qui éclaire non seulement la vie de Le Nôtre, mais aussi toute cette époque si riche de notre histoire. Patricia Bouchenot-Déchin vient de combler un grand vide avec un livre-événement qui doit prendre place dans toutes les bibliothèques. MICHEL GARIBAL VERSAILLES+ N67.indd 21 08/10/13 18:53 +Qui n’a pas cherché, en se promenant dans le parc du château, des traces du fameux Labyrinthe, ce lieu mythique, porteur de mystère et objet de fascination ? S’il a aujourd’hui disparu, aucun autre endroit dans les jardins n’a donné lieu à autant de descriptions, qu’elles soient littéraires, poétiques ou picturales. Il était donc grand temps de faire revivre, en profitant de l’année Le Nôtre, l’esprit de ce lieu mystérieux. C’est chose faite aujourd’hui, grâce à cette exposition intitulée ’’Le Labyrinthe de Versailles, du mythe au jeu’’, organisée par la Bibliothèque Municipale de la ville avec le soutien du Château de Versailles. Où l’on découvre à travers une sélection de textes, gravures, tableaux, maquettes et plans, à quoi pouvait ressembler ce légendaire bosquet. Un parcours qui éclaire aussi la symbolique du labyrinthe, concept présent dans toutes les cultures, et donne enfin un écho contemporain au mythe à travers des oeuvres plus récentes. Près de trois hectares et trente-neuf fontaines Petit retour au Grand Siècle, au milieu des années 1660. Louis XIV rêve d’un labyrinthe, qu’il fait dessiner et planter par son fidèle Le Nôtre. Mais le roi veut toujours plus : d’abord simple circuit d’allées sinueuses, le parcours est agrémenté entre 1671 et 1674 d’un réseau de 39 fontaines, chacune représentant un épisode des fables d’Esope. « A l’origine, Charles Perrault avait imaginé un itinéraire galant, une promenade amoureuse façon ’’carte du tendre’’. Mais le souverain n’a pas retenu cette option, préférant présenter des sujets plus édifiants » explique Elisabeth Maisonnier, conservateur au Château de Versailles et commissaire de l’exposition. « Le Labyrinthe, qui se situait sur l’emplacement actuel du Bosquet de la Reine, prenait la forme d’un trapèze de 2,7 ha, entièrement clos de grilles et de charmilles. Seules quatre clés en existaient, et le Roi le faisait ouvrir pour ses visiteurs de marque ou pour y organiser des fêtes » ajoute Elisabeth Maisonnier. Un fabuleux bestiaire de plomb Très présent sur le projet, Louis XIV avait fait orner les fontaines d’un fabuleux bestiaire. Pour illustrer les fables. 330 animaux de plomb furent ainsi sculptés, pesant chacun entre 120 et 800 kg, tous peints de couleurs vives et rehaussés de dorures. « Difficile de l’imaginer aujourd’hui, mais pour l’époque ce Labyrinthe était à la limite du clinquant ! Une véritable folie voulue par le Roi, qui a fait reproduire la magnificence du lieu sur des gravures afin de la diffuser dans toute l’Europe » précise Elisabeth Maisonnier. C’est justement sur la base d’un tout petit livre de gravures enluminées appartenant au souverain, et présenté dans une vitrine, qu’ont été réalisés tous les agrandissements qui ornent les murs de l’exposition, recréant l’atmosphère du labyrinthe. On y découvre également six statues de plomb, rescapées de l’époque révolutionnaire, mais hélas privées de leurs chatoyantes couleurs d’origine. Car le dédale, dont l’entretien était un gouffre financier, fut fermé par Louis XVI en 1775 et sa statuaire dispersée à la Révolution. CORINNE MARTINROZÈS Photo © Versailles in my pocket Dans les secrets du Labyrinthe de Versailles “Le labyrinthe de Versailles, du mythe au jeu” - Du 14 septembre au 14 décembre 2013 Galerie des Affaires étrangères de la bibliothèque de Versailles - 5, rue de l’Indépendance américaine / Entrée libre du mardi au vendredi de 14h à 18h et le samedi de 10h à 18h / Renseignements 01 39 07 13 20 CULTURE 22 La Bibliothèque Municipale de Versailles propose, avec le soutien du Château de Versailles, une exposition dédiée au mythique Labyrinthe voulu par Louis XIV et créé par Le Nôtre. Une balade onirique à ne pas manquer, du 14 septembre au 14 décembre 2013. VERSAILLES+ N67.indd 22 08/10/13 18:53 23 EPA : la zumba s’invite à Versailles Créée il y a un an, l’association WEPA réconcilie les Versaillais avec le rythme, mais aussi avec leur corps. Au programme : des chorégraphies sportives et entraînantes où chacun, quels que soient ses aptitudes et son niveau sportif, peut venir se défouler au son de la musique, dans la bonne humeur et sans complexe. +Les Versaillais présents place du marché le 13 juillet dernier s’en souviennent sûrement : les profs de zumba de WEPA et leurs élèves, réunis sur une même chorégraphie, ont mis le feu à la cité royale. « WEPA, c’est un cri de joie hispanique, mais aussi le nom d’une chanson de la star latino Gloria Estefan, qui dit que tout le monde, quel que soit son profil, est capable de ressentir le rythme et de bouger en cadence. C’est un peu l’état d’esprit que j’ai voulu donner à l’association : un espace d’échange, où chacun laisse ses soucis au vestiaire et devient quelqu’un d’autre pendant une heure, au son de la musique » raconte la créatrice de WEPA, Zély. Il y a quelques années, elle qui avait pratiqué de nombreux sports dans sa jeunesse, de l’escrime au canoë, découvre la zumba. « Je ressentais alors le besoin de faire du sport à nouveau, mais différemment : la zumba permet de partager, de danser ensemble, sur des musiques certes latines, mais aussi africaines, orientales voire house ou pop/rock. C’est musculairement intense, très cardio, et en même temps très festif » indique Zély. Pour enseigner cette discipline, il faut passer par la case Zumba Fitness, une véritable marque créée à Miami par le Colombien Beto Perez, à la fin des années 1990. « Tous les profs de l’association WEPA sont ZIN, c’est-à-dire instructeurs certifiés Zumba Fitness » précise Zély, elle-même ZIN émérite. De 16 à 60 ans, un public très diversifié Après avoir commencé par donner ses premiers cours devant une dizaine d’élèves aux Caves du Roi, en juin 2012, Zély dispose depuis un an d’une salle au Gymnase des Pompiers de Versailles (4 bis avenue de Paris). « Nous acceptons au maximum 35 personnes par cours, par souci de sécurité, mais aussi de confort, car il faut un peu de place pour bouger à son aise ! Ce SPORTS qui me fait plaisir, c’est la grande diversité du public : de 16 à 60 ans environ, de l’étudiante à la grand-mère active en passant par la maman au foyer et la business woman. L’ambiance est franchement extra, personne ne juge personne, on se détend, on décompresse, on danse, tout simplement » ajoute-t-elle avec un grand sourire. Outre les cours en semaine (Zumba B1 et B2), l’association va proposer des stages pendant les vacances et les WE, notamment de Zumba Kids (à partir de 6 ans) et de Zumba Sentao (variante avec une chaise). Alors, on bouge ? CORINNE MARTINROZÈS wepa-asso.blogspot.fr/ VERSAILLES+ N67.indd 23 08/10/13 18:53 +« De la sueur, pas de moteur » : tel est le principe du Raid L’Arbre Vert, une compétition 100% nature exclusivement réservée à la gent féminine. Patricia, Stéphanie et Agathe se préparent au quotidien dans cet objectif, quelle que soit la météo, à pied, en VTT ou en canoë, afin de porter haut les couleurs de Versailles lors de la prochaine édition, qui aura lieu en Malaisie du 13 au 28 novembre 2013. « Après y avoir longtemps songé sans oser, nous nous sommes dit fin 2012 : pourquoi pas ? » raconte Patricia, 42 ans, chef de cabine à Air France dans la vraie vie et fan de sport nature depuis toujours. Avec Stéphanie, 32 ans, gendarme, et Agathe, 28, triathlète et étudiante en dernière année de médecine, elle partage depuis longtemps le goût de l’aventure et des activités en plein air. D’où l’idée de s’inscrire à ce raid, un rêve devenu réalité au printemps dernier grâce à leur sponsor Antaflex Sport. Depuis, d’autres partenaires leur ont apporté leur concours, à l’image de la station de Serre-Chevalier. Les Versaillais sportifs qui font leur jogging autour des Etangs de la Minière à Satory ont sûrement déjà croisé ces « Filles du Roi Soleil », qui s’entraînent depuis six mois avec acharnement. Luc Alphand, parrain de l’équipe Au-delà de l’aspect sportif, les trois complices ont également voulu que leur participation au raid soit utile à une cause. Grâce à Luc Alphand, ami d’enfance de Patricia et parrain de l’équipe, les Filles portent donc les couleurs d’ELA, l’Association Européenne contre les leucodystrophies. Après un raid de répétition en forêt de Sénart début mai, qu’elles ont brillamment remporté et une semaine intensive d’entraînement en août à la montagne, les trois aventurières peaufinent leur préparation avant de rejoindre l’archipel de Lankawi mi-novembre. Pour cette 12ème édition du Raid, 80 équipes de 3 concurrentes chacune seront au départ, avec un programme qui sera connu au dernier moment. « Notre objectif ? Finir l’épreuve dans les dix premiers équipages ! » précise Patricia. D’ici là, pour suivre leurs aventures, direction leur page Facebook : chaque soutien compte ! CORINNE MARTINROZÈS SPORTS Trois Versaillaises au départ du Raid L’Arbre Vert Les Filles du Roi Soleil, équipe 100% féminine, portera les couleurs de Versailles lors du prochain Raid L’Arbre Vert (ex Raid Amazones), qui aura lieu en Malaisie du 13 au 28 novembre prochain. Rencontre avec des jeunes femmes bien dans leurs baskets, dingues de sport, de nature et d’aventure. VERSAILLES+ N67.indd 24 08/10/13 18:53 25 Installer son poulailler : Toutes les jardineries proposent aujourd’hui des poulaillers mais soyez attentifs aux 4 éléments suivants : 􀁴􀀁􀀱􀁓􀃏􀁗􀁐􀁊􀁓􀀁􀁂􀁖􀀁􀁎􀁊􀁏􀁊􀁎􀁖􀁎􀀁 1m2 par poule 􀁴􀀁􀀱􀁐􀁖􀁓􀀁􀁍􀁆􀀁􀁑􀁐􀁏􀁅􀁐􀁊􀁓􀀍􀀁􀁊􀁍􀀁􀁇􀁂􀁖􀁕􀀁􀁖􀁏􀁆􀀁 zone en hauteur couverte, fermée et accessible pour prendre les oeufs 􀁴􀀁􀀶􀁏􀀁􀁑􀁆􀁓􀁄􀁉􀁐􀁊􀁓􀀁􀀉􀁍􀁆􀁔􀀁􀁑􀁐􀁖􀁍􀁆􀁔􀀁 dorment en hauteur) 􀁴􀀁􀀶􀁏􀁆􀀁􀁛􀁐􀁏􀁆􀀁􀁆􀁙􀁕􀃏􀁓􀁊􀁆􀁖􀁓􀁆􀀁 pour permettre aux poules de gratter le sol Que dit la loi ? 􀁴􀚀􀀦􀁏􀁕􀁓􀁆􀀁􀀒􀀁􀁆􀁕􀀁􀀖􀀁􀁑􀁐􀁖􀁍􀁆􀁔􀚀􀀛􀀁 pas de contraintes 􀁴􀀁􀀱􀁐􀁖􀁓􀀁􀁍􀁆􀁔􀀁􀁄􀁐􀁒􀁔􀚀􀀛􀀁􀁂􀁕􀁕􀁆􀁏􀁕􀁊􀁐􀁏􀀁 aux nuisances sonores qui pourront vous être reprochées par vos voisins. On peut donc se lancer sans risque dans la mise en place d’un petit poulailler ! Comment les nourrir Omnivores par nature, les poules mangent à peu près tout. Si vous voulez des oeufs de qualité, privilégiez une alimentation naturelle à compléter avec des céréales bio. La production En moyenne, une poule pond environ un oeuf tous les deux jours avec quelques pauses dans l’année. Les nuisances L’alimentation des poules attirent les rongeurs, en particulier les rats. Pour éviter cela, le blé doit être mis dans des mangeoires pour volailles placées à 30 cm du sol. Retour d’expérience : François et Valérie et leurs 3 enfants habitent à Versailles depuis 10 ans. Ils ont décidé il y quelques mois d’acquérir 3 poules. Ils ont choisi 3 races différentes, toutes sont de bonnes pondeuses : la Marans (noire) aux oeufs de couleur chocolat, la Sussex (blanche avec un col noir) et la poule rousse traditionnelle. « Nous avons fait notre poulailler nous-mêmes avec du grillage à lapin et quelques planches de coffrage pour le pondoir. Nous leur donnons une grande partie de nos déchets alimentaires. Le contact avec les animaux nous a semblé important pour les enfants car les activités urbaines nous éloignent progressivement de la nature. Nous avons donc découvert en famille la joie d’aller ramasser nos oeufs en plein coeur de la ville et le plaisir d’un « vrai » oeuf à la coque . » JARDIN Un poulailler à Versailles « en vert et contre tout » Antoine Guibourgé Un Jardin en vert et contre tout Paysagiste à Versailles 06 60 14 83 07 VERSAILLES+ N67.indd 25 08/10/13 18:53 26 AGENDA +La traditionnelle fête paroissiale organisée par la paroisse Saint-Louis aura lieu cette année les samedi 23 et dimanche 24 novembre 2013 dans le Grand hall du Lycée Notre-Dame de Grandchamps. A quelques mètres du gymnase, la vente paroissiale sera le samedi de 15h à 19h et le dimanche 24 de 11h à 18h avec de nouveaux stands et ateliers pour les plus jeunes. Nouveauté au programme, sera proposée à partir de 19h30 le samedi une soirée Dîner Cabaret où les artistes du quartier vont se révéler et nous étonner; sans oublier le grand déjeuner du dimanche où se retrouvent les familles a partir de 12h30 Le maître mot est « Tous à la fête St Louis ! » pour que ce moment soit une fête pour petits et grands. Soirée cabaret le samedi 23 novembre à 20h30, précédé d’un apéritif convivial à 19h30. Tarif unique : 12€ réservation: resadinerstlouis2013@gmail.com Déjeuner du dimanche au tarif unique de 10€ pour les adultes et 4€ pour les enfants. réservation : tousalafetede. stlouis@gmail.com Fête Saint-Louis Quel programme VERSAILLES+ N67.indd 26 08/10/13 18:53 27 BD Marc Védrines Dessinateur Versaillais Marc Védrines, à la fois illustrateur, scénariste et coloriste. nous propose en exclusivité les premières pages du tome 2 de sa série la main de Dieu sur le fondateur du FBI, l’énigmatique Edgard Hoover, aux éditions Glénat. VERSAILLES+ N67.indd 27 08/10/13 18:54 28 VERSAILLES+ N67.indd 28 08/10/13 18:54 29 VERSAILLES+ N67.indd 29 08/10/13 18:54 30 VERSAILLES+ N67.indd 30 08/10/13 18:54 31 VERSAILLES+ N67.indd 31 08/10/13 18:54 VERSAILLES+ N67.indd 32 08/10/13 18:54 NOUVELLE FORMULE N°52 avril 2012 RENAULT VERSAILLES Découvrez RENAULT TWIZY, le quadricycle 100% électrique magazine offert +d’HISTOIRE(S) les présidents de la République et versailles +de POLITIQUE Pécresse assume d’être versaillaise et catholique Contepomi roi du rugby fan de Versailles Le capitaine des Jaguar d'Argentine, qui joue depuis septembre au Stade Français, s'est installé à Versailles, séduit par sa qualité de vie. 3 N°52 avril 2012 VERSAILLES RIVE DROITE EXCLUSIVITE. Dans un bel immeuble ancien, au 4éme étage sans ascenseur, charmant appartement de 49,36 m² comprenant une pièce de séjour , une cuisine séparée dans laquelle on peut prendre ses repas, une salle de douche avec toilette, une chambre avec grands placards et une petite pièce avec fenêtre. 280 000€ DPE : en cours. VERSAILLES PERSHING Dans résidence calme et arborée, appartement lumineux de 66m², proposant une entrée, une cuisine avec cellier, deux chambres un double séjour, une salle de bains, des toilettes séparées et une place de parking extérieure. 336 000 € DPE en cours. VERSAILLES CLAGNY EXCLUSIVITE. Dans une résidence de bon standing, au 2ème étage avec ascenseur, appartement de 71,61 m² se composant d’une entrée, séjour d’env. 24 m² + balcon sur jardin, cuisine aménagée plus cellier, deux chambres dont une avec placard/penderie, salle de douches et toilette séparée. Cave et parking en sous-sol. Très bon état. Parquet partout. Calme, soleil, verdure. 450 000 € DPE : D. 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Dépôt légal à parution. Tous droits de reproduction réservés. Imprimé par Rotimpres. +L’an dernier, notre numéro sorti le 1er avril avait connu un très grand succès en ville, par la qualité de ses quelques vrais/faux articles. Nous n’avons pas résisté à nous amuser une nouvelle fois pour ce numéro d’avril, qui plus est numéro anniversaire, qui plus est dans une nouvelle formule… Saurez-vous tous les retrouver ? Les deux premiers lecteurs qui auront recensé l’intégralité des faux articles, en écrivant à redaction(à)versaillesplus.fr seront invités à diner avec la rédaction pour le prochain numéro ! Devenez ami de sur Facebook Un message commercial à faire passer ? publicite(à)versaillesplus.fr Une information à transmettre ? redaction(à)versaillesplus.fr un courrier des lecteurs à proposer ? lecteurs(à)versaillesplus.fr édito +Evidemment, dire que l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat était jouée dès le mois d’avril, en 2007, n’est pas extraordinairement audacieux. Et a posteriori, et en connaissant les scores des deux tours. Et, évidemment, dire en avril 2012 que tout au contraire, et quoi qu’en disent les sondages du second tour (sondages pourtant interdits par la loi dont personne n’a cure) rien n’est encore joué, n’est pas non plus exceptionnel. En revanche, en avril 2007, dire que Versailles + dont c’était alors le premier numéro, passerait le cap fatidique du quinquennat, fatidique car fatal pour six entreprises sur dix en France, n’était pas couru d’avance. Mais voilà, Versailles + fête ses cinq ans avec ce numéro, et pour l’occasion, et grâce à son fidèle imprimeur dont nous saluons au passage la qualité du travail et l’excellence de la relation commerciale, nous avons pu changer de format, de papier, et de qualité d’impression, sans mettre en danger notre équilibre économique. Bien sûr, Versailles + est né voici cinq ans d’une évidence. La ville, notre ville, est magnifique et vivante. Le journal municipal d’alors était un véritable repoussoir, accumulant tous les défauts de la presse institutionnelle. Il s’est bien rattrapé depuis, non sans emprunter au passage quelques bonnes idées à Versailles +, idées dont nous ne sommes évidemment ni inventeurs ni propriétaires mais enfin, elles ont assurément contribué à l’améliorer. Petite pique fraternelle au passage : le journal municipal sera toujours plus beau et plus épais que tous les autres car il est financé à 50% par les impôts des Versaillais. Ou bien à 50% par la publicité, question de point de vue. Notre estimé confrère Les Nouvelles est quant à lui contraint par son rythme de parution, hebdomadaire, et sa zone de diffusion, le département. Il est de facto bien plus Les Nouvelles des Yvelines que de Versailles. Petite pique fraternelle au passage : bien que subventionné, notamment pour sa diffusion, comme tous les journaux de presse payante (les aides à la presse écrite représentent plus de 1,5 milliard d’euros dans le budget 2011), Les Nouvelles ont commis un petit frère gratuit, Les Nouvelles Plus, qui reprend de nombreux articles de sa formule payante, et mets en avant les mêmes annonceurs. C’est pour le moins très limite. Qu’on me convainque du contraire. Mais comme la PQR et la PHR sont en mode survie, tous les coups sont permis ! Quant à Versailles +, c’est une petite entreprise, mais enfin, le journal a fait son trou dans la ville, et il est à priori là pour durer. Nous espérons que sa nouvelle maquette, sa nouvelle pagination, sauront vous séduire, et vous donneront un peu plus envie encore de trouver le journal tous les mois chez vos commerçants favoris ! Versailles + ouvre son capital Pour la première fois depuis son lancement en 2007, et avant de fêter son cinquième anniversaire, Versailles+ a décidé d’ouvrir son capital aux investisseurs individuels qui souhaitent bénéficier des réductions d’impôts accordées pour la participation au capital de PME de moins de cinq ans : 25% au titre de l’impôt sur le revenu, et 50% au titre de l’ISF. Un dossier de présentation vous sera envoyé sur demande à investisseurs(à)versaillesplus.fr ou par téléphone au 06 63 21 12 34. Bilan du quinquennat Par Jean-Bap tiste Giraud 6 7 “j’y ai appris des choses” “ Merci beaucoup, Véronique, votre article est tout à fait original car entièrement axé sur Versailles, donc différent de la plupart, j’y ai appris des choses, qui ne sont pas forcément dans le livre. Et puis vous parlez bien du livre, ce qui n’est pas le cas de tous les journalistes ! Ils s’emballent tellement à raconter la vie de Leslie qu’ils en oublient presque de bien rappeler qu’elle a consigné tous ses souvenirs dans un livre, paru récemment, alors parfois les articles n’aident pas beaucoup le livre alors que le votre, oui ! Encore merci et bravo pour l’article, j’éspère (et je pense) que vous en aurez de bons échos ! Bien cordialement, Cynthia Liebow, Editions Baker Street ” “Merci” “ Chère Véronique [Ithurbide ND LR], Je suis très contente de votre article - d’abord tout ce que vous y dites est vrai et en plus il est très agréable à lire. J’espère qu’il convaincra vos lecteurs d’acheter le livre ... Merci de ce joli morceau, je l’enverrai à mon frère qui sera ravi d’y être cité. Bien à vous, Leslie Caron ” François Comyn, versaillais depuis peu, est né à Bapaume dans le Nord, depuis ses 15 ans il rêve d’ouvrir son hôtel, c’est chose faite ! L’hôtel d’Angleterre, situé au coeur du Versailles historique, quartier Saint Louis, à 2 pas du Château et du jardin des Récolets, possède 17 chambres et emploie 6 salariés. Son nom lui vient d’ un ancien propriétaire anglais il y a juste 300 ans de cela. Ce lieu préservé est incroyablement calme et hors du temps, les cloches de la Cathédrale sonnent, les oiseaux chantent dans son ravissant jardin,c’est tout. Très sensible au confort de la literie notre jeune hôtelier a fait faire ses matelas sur mesure chez un ami d’enfance spécialisé dans la mousse à Bapaume. Chaque lit dispose d’un double matelas en mousse intégrée, un mou sur un dur, pour un confort total. C’est lui qui a conçu le lit rond géant de la «chambre Passion» au plafond tout en miroirs, une chambre à réserver bien en avance... A Versailles l’offre hôtelière est bien inférieur à la demande, déplore François. La ville change et attire de plus en plus de monde, 70 % de la clientèle vient pour les affaires et 30 % est constituée de touristes. La semaine l’hôtel est saturé et les week ends, sauf exception, sont complets. La mairie a la volonté de faire fructifier l’aura de Versailles et la future cours des Senteurs ajoutera encore à son attrait. Ainsi le dynamique hôtelier est il confiant en l’avenir de sa ville d’adoption, elle est pour lui génératrice de projets d’ avenir et un conseil, pour la chambre Passion, n’oubliez pas la résa ! VISITE GUIDÉE Le jeune et nouveau versaillais François Comyn nous ouvre les portes de son hôtel ancestral fraîchement rénové. Hôtel d’Angleterre 2 bis rue de Fontenay 78000 Versailles, tel : 01 39 51 43 50 Plus de leslie la grande actrice nous écrit +Dans le dernier Versailles +, nous vous proposions un (toujours trop) rapide portrait de Leslie Caron, dans lequel la mythique danseuse et actrice nous dévoilait ses attaches versaillaises. Le papier de Véronique Ithurbide, abonnée aux interviews people, l’a « touchée » a tel point qu’elle s’est fendue d’un petit courrier ! nous n’avons pas pu bouder notre plaisir, le voici, ainsi que celui de son attachée de presse, tout aussi enthousiaste. 8 9 +C’est un véritable coup de tonnerre dans la campagne électorale. Législative, mais aussi présidentielle : d’après nos informations, Louis de Bourbon, de son vrai nom Louis Alphonse Gonzalve Victor Emmanuel Marc de Bourbon, né en 1974 à Madrid mais également français par filiation, serait sur le point de se présenter aux législatives en France. Première étape, sans doute, vers une conquête du pouvoir, par la voie légitime, c’est à dire par les urnes ? Un comble pour ce descendant de Louis XVI, mais aussi un magnifique pied de nez de l’héritier naturel de la couronne de France à l’Histoire. Car Louis de Bourbon, alias Louis XX, aurait décidé de se présenter… à Versailles, ni plus ni moins ! Ou comment le cours d’une certaine vision de la France, qui s’est arrêtée ici, pourrait demain y reprendre son chemin. Pied de nez donc, mais peut-être tout simplement aussi excellent coup politique. A droite comme à gauche, les candidats semblent avoir été choisis par défaut. Les extrêmes poussent, et représentent désormais plus LOUIS XX CANDIDAT A VERSAILLES ! d’un tiers du corps électoral. Lieutenants et seconds couteaux s’affrontent déjà dans les deux camps, pensant sans se raser à 2017, espérant parfois secrètement la défaite de leur mentor, pour mieux s’imposer en ultime recours. Louis XX, s’il se présente effectivement à Versailles et devient effectivement député, pourrait lui proposer une nouvelle voie, ainsi qu’une nouvelle voix... On n’ose pas dire aussi, une nouvelle tête… Jeune, puisque né en 1974, marié, père de trois enfants, Eugénie, (baptisée par le nonce apostolique en France, reconnaissance implicite de son statut particulier), Louis et Alphonse, il présente un profil idéal et rassurant, d’abord pour les électeurs versaillais. Son diplôme de master en finances ne jurerait pas s’il devait effectivement prétendre à de plus hautes fonctions, à commencer par la seule à sa dimension légitime, la suprême. Mais pour l’instant, comme une fuite à Varenne à l’envers, Louis XX se fait discret. Débarquerat- il à Versailles sur la place d’Armes, ou plutôt, la place du marché, pour réveler au grand jour et sa candidature, et ses ambitions pour la France ? L’avenir nous le dira. « Je suis disponible pour la France » — louis XX au Figaro Magazine du 19 avril 2000 en ville L’Établissement public du Château vit actuellement un cauchemar. La Commission Européenne vient en effet de rappeler à l’ordre les pays membres sur l’application la plus stricte des directives en matière de sécurité des bassins privés… mais aussi tous les bassins publics. La réaction de l’Etat Français ne s’est pas faite attendre et a rappelé qu’une mise aux normes des 4300 bassins publics de l’Hexagone était obligatoire en vertu du décret n°2009-873 du 16 juillet 2009. Conséquence pour Versailles : les 21 bassins du parc du Château vont devoir s’équiper au plus vite de systèmes de sécurité pour prévenir de tout incident. « C ’est incompréhensible, explique un proche du dossier qui a souhaité conserver l’anonymat. L’Etablissement Public du Château de Versailles n’a relevé que des baignades interdites dans les différents bassins du parc, mais les incidents sont rares. » Les travaux de mise aux normes devraient débuter par le Grand Canal et son périmètre de 5,5 kilomètres ! Un audit a déjà été réalisé pour établir précisément le cahier des charges et inscrire au prochain budget du Château un coût d’exploitation supplémentaire estimé à plus de 120 000 euros pour le seul canal. « D ’autres solutions sont envisagées, comme la mise en place d’alarmes par détection d’immersion, relate un fontainier. Mais il faudrait en installer un tous les 15 mètres ce qui obligerait à installer plus de 370 capteurs pour le seul Grand Bassin ! ». Les 20 autres bassins du parc devront être progressivement mis aux normes d’ici à 2014. Coût total de l’opération : plus de 1 million d’euros ! Sans compter l’impact visuel pour les visiteurs, qui n’auront désormais jamais plus la même vision sur le par cet ses bassins. Et ce d’autant plus qu’un installateur négocierait actuellement l’apposition de publicités placées tout autour de chaque bassin équipé en contrepartie, tel un mécène, des coûts de maintenance annuels prohibitifs qu’exigeront les futures installations. « N ous étudions la mise en place de caméras de surveillance pour assurer la sécurité des installations », nous a déclaré un installateur consulté par l’établissement public du Château. Politiques, associations de protection du patrimoine et des amis de Versailles sont déjà mobilisés pour empêcher la mise en place de tels systèmes. Mais en cette période de campagne électorale, chacun est décidé de tout mettre en oeuvre pour défendre sa chapelle. Le bras de fer ne fait que commencer. VERSAILLES ERMITAGE Appartement 3 pièces 50m² Appartement de charme offrant : cuisine équipée, salon, deux chambres, jolie salle de bain, entrée (complètement) indépendante, cave. 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Est-il toujours aussi difficile pour le Front National en 2012, malgré les sondages qui donnent entre 16 et 21% d’intention de vote à Marine Le Pen, de trouver des militants prêts à se mettre sur les affiches ? C’est la vague Marine de 2011 qui a préparé la force de 2012. Les militants de 2011 ont eu, les premiers, la chance, en janvier de cette année-là, d’avoir déjà leur candidate à la présidentielle, Marine le Pen, investie par les primaires de leur mouvement. Pour cette raison, certains d’entre eux ont pu la choisir sur leur affiche de candidat avec l’idée maîtresse de l’esprit national même pour une élection cantonale. Cette année, les candidats aux législatives seront sur les affiches car leur identification par la population doit se faire, elle est représentative du peuple français. Les législatives sont désormais calées sur l’élection présidentielle, dont le résultat influence forcément grandement le scrutin législatif. Que Marine Le Pen soit au second tour ou non, son score influera forcément le résultat des candidats du Front National, sachant que lors des dernières cantonales en 2011, les têtes de liste FN avaient réalisés des bons scores sur Versailles (14%). Le vote FN est un vote qui compte désormais à Versailles et dans le département ? Le vote FN est révélateur d’une force versaillaise et départementale croissante marquant l’esprit de résistance à un système politique erroné qui a conduit la France au désastre économique et à la perte de ses souverainetés sans parler des valeurs abandonnées. Valérie Pécresse, candidate UMP dans la première circonscription des Yvelines, n’a jamais été tendre avec le Front National. Lors des cantonales, elle a rejeté toute alliance UMP-FN et déclaré que le FN est un parti «qui prône la haine de l’autre». Appellerez-vous à voter contre elle ou au contraire à faire battre le candidat PS ? Près de 10 % du corps électoral versaillais ayant voté Front National aux cantonales serait donc devenu « raciste » selon Madame Pécresse, du jour au lendemain ? Absurde. En réalité, "résistance” 62 ans, professeur de Lettres modernes, danseuse, chorégraphe professionnelle. 5 questions à dominique touly Candidate FN sur la 1ere circonscription des Yvelines 5 questions à valérie pécresse Candidate UMP sur la 2eme circonscription des Yvelines +Vous êtes la première personnalité versaillaise depuis vingt ans au moins à avoir obtenu un portefeuille ministériel. D’ailleurs, régulièrement dans la presse, des petits échos brocardent vos origines et même le fait que vous habitiez et viviez encore à Versailles. Etienne Pinte a espéré longtemps dit-on un portefeuille. Versaillais, une étiquette maudite en politique ? Pour devenir ministre, il faut à la fois des compétences, du travail et de la chance. J’ai eu la chance d’être une femme élue dans un monde politique qui en compte peu, et celle d’appartenir à la minorité chiraquienne qui devait figurer dans le Gouvernement de Nicolas Sarkozy. Au départ cela m’a aidé. La vie politique est un monde cruel où on essaie toujours de vous caricaturer. Mais je n’ai pas à m’excuser d’être versaillaise et catholique. D’autant que derrière cette étiquette facile, il y a des valeurs qui sont chères à tous les Français : la famille, l’éducation, la culture, la droiture et, la solidarité. Versailles au fond c’est l’anti bling-bling. Ministre aujourd’hui, député des Yvelines hier, élue dans la 2e circonscription qui comprend une large partie de Versailles, vous vous représenterez au suffrage des électeurs en juin prochain. Pour quoi faire de plus, alors que vous avez déjà accédé à l’une des plus hautes fonctions de l’Etat ? Durant mes cinq années au Gouvernement, j’ai eu la fierté de mener à bien des actions que je crois essentielles pour les générations futures et la France de demain : la réforme des universités, l’investissement dans la recherche et la réduction des déficits. J’ai beaucoup appris et je souhaite poursuivre cette action. Car aujourd’hui les défis cruciaux que rencontre la France dans la crise économique que nous traversons, nécessitent des hommes et des femmes politiques expérimentés,afin d’agir dans une triple direction : renforcer l’Europe, désendetter la France, poursuivre les réformes pour redynamiser la croissance et l’emploi. Au plan local, je n’ai jamais quitté Versailles. Je n’ai jamais voulu habiter les palais de la République. Je me suis investie dans de nombreux projets de long terme qui nécessitent beaucoup d’énergie et de constance pour aboutir : l’aménagement de Saclay qui comprend à Versailles un volet de réhabilitation total du plateau de Satory, le classement en zone protégée de la vallée de la Bièvre, le métro Versailles-Orly, la déviation de Buc, le tramway Chatillon–Vélizy–Viroflay. Ces projets sont en train d’aboutir. C’est la raison pour laquelle je souhaite continuer à m’engager avec un double focus, à la fois national mais aussi local. Car à mes yeux, il n’y a pas de bon responsable politique sans ancrage local. Tête de liste aux régionales, l’Ile-de-France, comme 21 des 22 régions françaises, est gérée par la gauche. Comptez vous parvenir à la reconquérir un jour, ou passerez vous la main ? Quid sinon des sirènes parisiennes auxquelles beaucoup de vos confrères, plus "provinciaux" que vous, cèdent ? Ma conviction est que la gestion par la gauche de l’Ile-de-France est aujourd’hui un véritable fiasco : les transports, le développement économique et la formation qui sont les principales compétences régionales ne font pas l’objet d’une politique ambitieuse et résolue. C’est pour cela que j’ai défendu de manière très engagée le projet du Grand Paris, porté par le Président de la République, qui redonne du souffle et de la qualité de vie à notre Région. Derrière l’action de l’Ile de France, il y a un levier majeur de lutte contre le chômage celui de la formation, des jeunes comme des chômeurs. Ce sont des sujets qui sont au coeur de mes préoccupations et je suis choquée par la passivité avec laquelle la gauche les aborde. La conquête de l’Ile-de-France, c’est donc un combat politique que je suis prête à mener à nouveau. En revanche, je n’envisage aucun « parachutage » parisien. Votre mission, en particulier en cette fin de mandat présidentiel, est une des plus délicates, à savoir, concevoir et faire passer les mesures d’austérité, mission dont une large partie des observateurs admet que vous vous en acquittez avec un certain brio. N’auriez vous pas préféré néanmoins piloter le budget de la France par mer calme ? L’immobilisme ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je n’ai pas été nommée à ce poste pour rester les bras croisés, j’ai pris mes fonctions en connaissance de cause et en mesurant pleinement la gravité de la situation. Pour moi, la politique c’est d’abord être utile à son pays et à ses concitoyens, même si les décisions à prendre ne sont pas toujours populaires. J’ai mis la même énergie à la réduction des déficits qu’à la réforme de l’Université, en veillant, à ce que les efforts demandés aux Français soient répartis équitablement et accompagnés par de vraies économies dans les dépenses publiques. Cette année, c’est la première fois depuis 1945 que le budget de l’Etat baisse d’une année sur l’autre. Il faut continuer. De manière plus générale, vous qui êtes dans le cockpit encore pour quelques mois, comment voyez-vous l’avenir du pays, sachant que Versailles est une bulle bien éloignée de l’état du pays réel ? Je suis d’une nature optimiste. J’ai confiance en l’avenir et confiance en les Français. Nos concitoyens sont très lucides sur la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ils ont conscience de la nécessité de faire des efforts et d’être unis. Nous devons continuer dans le chemin qui a été tracé par le Président de la république. Celui du désendettement et des réformes structurelles nécessaires pour relancer notre compétitivité, protéger notre modèle social et préparer l’avenir des générations futures. Dans le programme de la gauche ni le mot réforme, ni le mot économies (de dépenses publiques) n’apparaissent, c’est profondément inquiétant. “je n’ai pas à m’excuser d’être versaillaise et C atholique.” 13 people +Certains (et certaines) privilégiés croisent Felipe Contepomi tous les jours à Versailles, ville où le célèbre capitaine de l’équipe d’Argentine de rugby, (les Pumas), qui joue en France au Stade Français comme demi d’ouverture, s’est installé à la rentrée dernière avec ballon, famille et bagages. L’un de nos reporters hispanophones et argentinophile l’a interviewé en exclusivité pour Versailles + Versailles + : Pourquoi vous être installé à Versailles, alors que vous jouez au Stade Français et auriez pu préférer vivre à Paris, puisque vous jouez à Charlety dans le 13e arrondissement ? Felipe Contepomi : Je cherchais avec ma femme une Felipe Contepomi Un roi du rugby à Versailles “ nous avons tout de suite bien aimé Versailles, qui ressemblait à l’endroit où nous avons grandi ” 12 maison, parce que nous avons trois chiens et deux enfants ! Je connaissais Versailles comme touriste évidemment pour avoir visité le château. Quand nous avons commencé à visiter des maisons autour de Paris, nous avons tout de suite bien aimé Versailles, qui ressemblait à l’endroit ou nous avons grandi tous les deux, la banlieue de Buenos Aires, San Isidro. C’est un coin tranquille, civilisé mais plus tranquille ! Ce que j’adore aujourd’hui dans Versailles, maintenant que j’y vis avec ma famille, c’est justement tous les espaces verts, et tout ce que cela offre comme possibilité de promenades avec les bois et le parc. Avez vous été bien accueillis par les versaillais, alors qu’il y a tout de même la barrière de la langue à surmonter ? Nous avons été très bien reçus. Nous avons trouvé près de notre maison une école pour nos filles, où elles sont très heureuses. C’était quelque chose de très important pour nous, et ce qui fait que nous nous sentons bien à Versailles. Les parents de l’école nous ont ouvert leurs portes, nous ont aidés à nous installer, à prendre nos marques, et maintenant nous pouvons profiter de Versailles avec le beau temps qui arrive ! Avant Versailles, vous étiez déjà en France à Toulon ? Felipe Contepomi : Oui Toulon, c’était sympa, la côte et le climat sont jolis, mais c’est vrai que d’habiter à côté d’une grande ville comme Paris, c’est vraiment bien ! Combien de temps avez vous prévu de rester à Versailles ? Je suis dans les dernières années de ma carrière de joueur de rugby professionnel (NLDR : Felipe Contepomi à 35 ans). J’ai un contrat avec le Stade Français pour cette saison et la saison prochaine. On aimerait pouvoir jouer pendant toute sa vie mais il y a une limite à tout. Si vous continuez à jouer comme le 24 mars face à Agen (NDLR : 53-27, dont 26 pour Contepomi à lui tout seul)… vous êtes encore là pour longtemps… (éclats de rire) L’idée est de terminer de jouer dans un endroit agréable, et comme dernière étape à l’étranger, la France, Versailles et Paris en particulier, je ne peux que être content d’avoir cela comme perspective ! Certes, la casa es la casa, et l’on retournera un jour sans doute en Argentine, mais pour l’instant nous sommes très bien ici ! Propos rec ueill is par Jean Gagneraud cette femme parle probablement de ce qu’elle connaît bien : « la haine de l’autre » qui semble la ronger tout entière de l’intérieur. C’est ce qu’on appelle le mépris, l’arrogance d’ailleurs palpables à chacune de ses apparitions. J’appelle mes électeurs versaillais et les électeurs hésitants ainsi que les abstentionnistes à se déplacer pour voter massivement Marine le Pen. Les législatives qui suivent participeront de cet élan dans les Yvelines et devraient reposer la question à Madame Pécresse de son choix entre un candidat Front National et un candidat PS au second tour. Avec 16 à 20 % des intentions de vote, le FN représente un bon tiers du corps électoral de droite mais n’a pas de députés ni de maires en raison du mode de scrutin majoritaire. Sans proportionnelle, point de salut ? TOUT va changer: le FN version Marine le Pen aura des élus. Henry de Lesquen était bien implanté dans Versailles avec l’URV, mais son influence s’est effondrée lors des dernières municipales, le score de sa liste ayant été plus que divisé par deux. Certains membres de l’URV se sont parfois présentés à des élections sous l’étiquette Front National, ou avec son soutien. Est il pour vous un allié, un partenaire, ou malgré tout un adversaire ? Y aura t-il une liste FN aux prochaines municipales sur Versailles ? Je ne combats que des idées certes portées par des femmes et des hommes de toutes tendances politiques dont seule leur propre responsabilité les engage dans une lâcheté et une indignité que je déplore souvent. Monsieur de Lesquen est une personne respectée à Versailles. Il apparaît très peu probable qu’une liste FN ne soit pas présente aux prochaines élections municipales de Versailles. Felipe Contepomi, capitaine des Jaguar, aux côtés de la présidente argentine, Cristina Kirchner. 14 +Depuis 1986, les versaillais avaient pris l’habitude d’aller faire leurs courses à Usines Center. Aujourd’hui, rebaptisé L’Usine Mode & Maison, cet incontournable centre commercial a été entièrement rénové en 2011 pour notre plus grand plaisir ! Lumière naturelle, espaces verts, murs d’eau, canapés cuir, une déco « usine » dans une ambiance zen et confortable. En chiffres, L’Usine Mode & Maison c’est 20 000m², 140 boutiques, 500 marques, 1200 places de parking gratuit, ce qui en fait l’un des centres de marques les plus vastes et les plus fréquentés d’Île de France. Et dire que ce n’est qu’à 10 mn de Versailles ! On y trouve toutes les plus grandes marques à prix réduits ! Le soir de l’inauguration, mercredi 21 avril, en présence des plus hautes personnalités du Centre, nous avons pu découvrir ce nouvel espace et les nouvelles enseignes, comme le 1er magasin physique de Bazarchic.com ou Vivaldi chaussures, 1.2.3., Okaïdi enfants ou encore Pet’s corner pour nos animaux de compagnie ! Et pour les fashionistas, arrivent bientôt Sinequanone, Bel Air ou encore Izac en mode homme ! Un univers contemporain et design au service d’un shopping en toute tranquillité, tout en restant connecté avec 1h de Wifi offerte dans le hall d’entrée et la zone restauration… A l’extérieur, lavage auto écologique, à l’intérieur, aires de repos, aire de jeux, espace bébé dans les toilettes et une zone restauration avec terrasse en plein air pour les beaux jours qui arrivent… Pour les plus pressés, des bornes digitales pour se repérer et aller directement à l’enseigne choisie ! Côté pratique, les horaires restent inchangés : du mercredi au vendredi 11h-20h et samedi-dimanche 10h-20h, tout comme le chemin pour y accéder : A86 direction Créteil, sortie Z.A. Villacoublay ! Enfin, du 7 au 22 avril, libérez vos instincts shopping et venez profiter de nombreux avantages ! En plus, vous pouvez aussi jouer en ligne pour tenter de gagner 1 an de shopping ! Retrouvez le jeu et l’actualité du centre sur www.facebook.com/ lusinemodeetmaison. indémodable SHOPPING Stéphane Assuline, président de l’Association des commerçants, Joël Loison, maire de Vélizy-Villacoublay et Jean-Marie Tritant, directeur général des centres commerciaux France Unibail-Rodamco (propriétaire du centre commercial) Un univers contemporain au service d’un shopping en toute tranquillité publi-rédactionnel 16 17 +Dorénavant et ce grâce à la pression de nombreux versaillais, Paris n’aura plus l’apanage de la plage en été. Ainsi Place d’Armes, l’espace réservé aux cars sera-t-il réduit de moitié, (un meilleur agencement des parkings ayant été pensé) et donc, à partir du solstice d’été, le 21 juin, les versaillais pourront, en tongs, short, bob et lunettes de soleil, aller à la plage prendre un bain de soleil offert par la ville. Des points douches seront à disposition, des marchands ambulants proposeront glaces, boissons fraîches et autres chichis. Des transats et parasols de toile imprimée «fleur de lys» seront proposés à la location. Des paravents trompe l’oeil représentant la mer et ses dunes délimiteront l’espace naturiste (interdit aux moins de 18 ans non accompagnés) et quelques hauts-parleurs habilement dissimulés diffuseront en continu le bruit des vagues et le cri des mouettes. Une bien belle idée qui devrait ravir petits et grands, alors à vos crèmes solaires car cette année l’été sera chaud, «dans les t-shirts, dans les maillots»… La place d'Armes va disparaître cet été pour se faire plage de sable ! +Anne Renon Bareck, diplômée des Arts Décoratifs et professeur d’art plastique à Blanche de Castille, travaille en ce moment essentiellement sur la lumière. Elle est à la recherche de «la lumière pure», le seul «vrai blanc» nous explique t elle. Quant à Isabelle de Hérouville, architecte de formation,elle a (entre autres lieux) exposé un chemin de croix à la Chapelle Saint Joseph et au Carré à la Farine. Ces deux peintres professionnels sont amies et exposent avec une cinquantaine d’ autres artistes Galerie Bansard, tous ont travaillé sur le thème de la Pentecôte. Figurative ou abstraite, chacun a sa vision pour représenter le souffle de l’Esprit. La peinture comme leur foie font partie de leur vie, Isabelle revendique son besoin de s’exprimer en Paix et sérénité à travers la peinture Le thème de la Pentecôte réunira 50 artistes Galerie Bansard à Paris, deux peintres versaillaises en font partie. livres Le temps des illusions Evelyne Lever, Fayard, 22€ Cet ouvrage est une chronique du règne de Louis XV entre Versailles et Paris : deux mondes opposés mais interdépendants. Il fourmille d’anecdotes et de portraits, ce qui le rend extrêmement animé et vivant. L’auteur, historienne, a déjà écrit plusieurs livres sur Marie-Antoinette. Claude Fazier RE ponse aux illusionnistes de gauche En vue des élections et au-delà des élections, cet examen des positions de la gauche ne laissera ni la gauche ni la droite indifférentes ! Outre l’étude complète et précise des projets socialistes actuels, ce livre de 114 pages (10 euros), aborde plusieurs sujets primordiaux tels que l’éducation scolaire, l’identité nationale française… nombreux auteurs cités. Éditions du Trident VPC 39, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris www.editions-du-trident.fr (06 72 87 31 59) ou chez votre libraire profondeur à travers des oeuvres spirituelles. Elle déplore la coupure actuelle entre le monde de l’art contemporain et l’Eglise et ce au niveau de tous les arts, tout en ayant bon espoir que cela change. Alors on y croit ! Galerie Bansard 26 av de la Bourdonnais, 75000 Paris Exposition du 9 avril au 7 mai et du 9 au 30 mai Avec le parrainage de Mgr Fréchard Sous les pavés, la plage ! Elle a l’air douce et fragile... sa peinture ne l’est pas ! Exposition du 10/04 au 10/05 2012 Esprit d’Atelier, 5 rue du Vieux Versailles, Versailles La jeune femme et sa famille, elle est mère de 4 enfants, vit à Versailles depuis longtemps, elle l’a quitté puis retrouvé plusieurs fois, elle vient d’ emménager dans une nouvelle maison, son atelier est au fond du jardin, un pur rêve d’ artiste...De formation classique (les Beaux Arts de Versailles), Hélène de Maneville, autrefois styliste, peint depuis 12 ans et expose prochainement à L’Esprit d’Atelier. Elle dévoile un univers qui lui est propre, peindre la réalité ne l’intéresse plus, le fauvisme est son courant favori, elle affectionne les couleurs fortes, vives, presque primaires. Hélène aime les grands formats, l’huile sur toile, les nus, des vues de Versailles, le Parc, l’ont inspirée. Même si elle ne les montre pas encore, elle travaille aussi beaucoup les portraits. C’est un challenge très difficile qu’elle aime relever. Si le sujet se reconnaît et donc s’accepte, c’est une victoire et si elle aussi le reconnaît tel qu’elle le perçoit, c’est une autre victoire, explique t elle. Hélène n’aime pas spécialement la solitude, aussi souhaite t elle partager son atelier avec d’ autres peintres, confronter les regards, les visions, cela nourrit sa peinture. Le message est passé . 18 livres +On peut habiter une ville tranquille comme Versailles et avoir une vie hors du commun. Ainsi,une fois «sédentarisée» Anne Laure Baron Siou cherche à s’engager pour une cause, tout en gardant un lien avec ses lointains voyages. C’est alors qu’elle découvre la Chaîne de l’Espoir fondée en 1988 par le Professeur Alain Deloche. Le principe est le suivant : une famille d’accueil en France prend entièrement en charge un enfant étranger malade du coeur et ne pouvant être opéré dans son pays. C’est une mission de 2 ou 3 mois. A partir du moment où l’on accueille l’enfant à l’aéroport, on le considère comme le sien jusqu’à sa guérison et son retour chez lui. Environ 100 enfants sont ainsi opérés en France chaque année grâce à la Chaîne de l’Espoir. En 2006, Anne-Laure et son mari accueillent leur premier enfant. C’est une expérience merveilleuse, parfois difficile, l’opération, la convalescence, le retour à la maison étrangère, c’est parfois compliqué... Ensuite, à la joie de renvoyer chez lui un enfant guéri, plein de vie, heureux, se mêle la tristesse de la séparation. Mais comment faire autrement ? Une histoire de coeur qui bat ! Anne Laure Baron Siou a réuni ses portraits d’enfants du monde entier pour en faire un livre magnifique au profit de la Chaine de l’Espoir. On donne tellement, des choses très fortes ont lieu en très peu de temps, des liens étroits se tissent, explique Anne-Laure. Depuis, 9 enfants ont séjourné chez elle; elle préfère les accueillir deux par deux et venant du même pays, c’est plus réconfortant pour les jeunes malades. Un beau jour, en visionnant les photographies de ses lointains voyages, l’ex reporter réalise qu’elle a pris, pour son plaisir, de nombreux clichés d’enfants. L’idée lui vient d’en faire, en collaboration avec sa fille, un livre à vendre au profit de la Chaîne. Afin de récolter le maximum de fonds, elle s’improvise éditrice et monte sa propre maison d’édition rue Montebello. 2000 exemplaires du livre sont tirés, elle tient à les vendre en direct, aidée par un réseau d’amis solidaires. Cet ouvrage s’appelle Enfances; les portraits sont magnifiques, drôles, émouvants. A travers l’oeil d’Anne-Laure on réalise la beauté et la richesse de l’enfance, universellement précieuse, aux 4 coins du globe. A la fin du livre quelques clichés actuels illustrent concrètement le travail de la Chaîne de L’espoir. Ce merveilleux livre est à vendre, et il reste de nombreux enfants à sauver; et grâce à tous «de battre, leur coeur va continuer». Ainsi l’aventure de la vie continue pour Anne-Laure et ses enfants, au bout du monde où ici à Versailles. Participons ! Véronique Ithurbide albs(à)editionsmontebello.com “Enfances” (éd. Montebello), 27 € au profit de la Chaîne de l’ Espoir www.chainedelespoir.org En vente aussi à la FNAC 20 +de CULTURE agenda Lu 2 Lu 9 Lu 16 Lu 23 Lu 30 Ma 3 Ma 10 Ma 17 Ma 24 Ma 31 me 4 Me 11 Me 18 Me 25 Je 5 Je 12 Je 19 Je 26 Ve 6 Ve 13 Ve 20 Ve 27 Sa 7 Sa 14 Sa 21 Sa 28 Di 1 Di 8 Di 15 Di 22 Di 29 Trésors du Bel Canto Rolando Villazon, Opéra Royal Hypnos Ensemble vocal l’Offrande Lyrique (direction R. Champion) Temple réformé Jardins Musicaux Jardins du Château, jusqu’au 23 octobre JAZZ Le Big Band invite Pierre Bertrand, Conservatoire de Versailles Wagner Les Maîtres Chanteurs de Nüremberg Haute École de Musique de Genève, Opéra Royal Madame du Barry Conférence de l’écrivain Jeanine Huas, Hôtel de Madame du Barry Le Transsibérien Cinéconférence Ch. Durand / Connaissance du Monde, Cinéma Roxane De la Régence au Bienaimé (1) Petits motets, Chapelle Royale Frederick Sigrist One man show humoristique, La Royale Factory (et 11 mai) Plateau humour Avec Gonzague, Bena et Klank, La Royale Factory. La Passion selon Saint Matthieu Oratorio de Bach sous la direction de Peter Neumann, Chapelle Royale. Nouvelles vagues le 7e art "s’affiche" à versailles Exposition d’affiches relatant l’Histoire du Cinéma à Versailles, Archives communales (juqu’au 30 juin) Caroline Exposition sur l’héroine de Pierre Probst Musée Lambinet (juqu’au 16 sept.) expos / parcours conférences concerts +Le 4 septembre 1870, après la défaite de l’Empire à Sedan, la République est proclamée. La nouvelle Assemblée nationale élue pour pouvoir traiter avec l’occupant prussien se réunit à Bordeaux. Les préliminaires de paix sont signés, les troupes d’occupation se retirent; l’Assemblée nationale, désirant se rapprocher de Paris, mais ne pouvant y revenir car la Commune insurrectionnelle y a éclaté, décide d’installer le siège du gouvernement à Versailles. Le transfert de tous les ministères et administrations a lieu le 10 mars 1871. Adolphe Thiers, d’abord chef du pouvoir exécutif, puis président de la République, n’a pas osé établir sa résidence au château et occupe avec sa famille toute l’aile gauche de la préfecture; il démissionne devant la poussée monarchiste, remplacé par le général de Mac- Mahon en 1873; celui-ci prépare à Versailles la restauration de la monarchie; mais les querelles internes aux monarchistes font capoter le projet et, le 30 janvier 1875, dans l’opéra du château qui abrite pour un temps l’Assemblée nationale, est adopté l’amendement Wallon qui constitutionnalise le fait que la France est une république et établit toutes les prérogatives du président de la République. Les Républicains remportent les élections en 1876 et 1877 et Mac- Mahon démissionne en 1879. Les deux chambres réunies rue de l’Indépendance Américaine dans la salle du Congrès construite pour elles car l’opéra s’est vite révélé trop petit, élisent Jules Grévy à sa place. Comme ses prédécesseurs, le nouveau président loge et gouverne à la préfecture; pendant ce temps, le préfet est logé 67 bd de la Reine dans l’hôtel de Valicourt. Enfin, en 1879, le Gouvernement et les chambres votent leur retour à Paris et le préfet réintègre la Préfecture. Mais la loi du 22 juillet 1879 précise que c’est toujours à Versailles que se fera l’élection du président de la République; et ce, par les deux chambres réunies qui devront revenir dans la salle du Congrès, non seulement pour l’élection présidentielle, mais également à chaque révision de la Constitution. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, cette salle accueille également les “ adresses” du président de la République aux deux assemblées. Le quinzième et dernier président à être élu à Versailles est René Coty en tous en campagne ! Versailles et les présidents de la République la loi du 22 juillet 1879 précise que c’est toujours à Versailles que se fera l’élection du président de la République hyacinthe richaud P. 22 versailles rive-gauche, terminus « indépendance » P. 24 Hyper Versailles Exposition dédiée à l’artiste contemporain, inventeur de l’Hyperphoto, Jean-François Rauzier Musée Lambinet (Jusqu’au 22 avril) et toujours Plus d’infos sur easyversailles.fr/agenda-versailles NB : les informations contenues dans cet agenda sont données à titre indicatif et peuvent être sujettes à modification EN AVRIL AVEC easyversailles.fr 21 22 1953. Son successeur, le général De Gaulle, appelé en raison de la crise de 1958, est élu par un collège électoral de grands électeurs, excluant toute réunion à Versailles. Le référendum de 1962 instaurera ensuite le suffrage universel. De Gaulle fait restaurer le Grand Trianon à partir des années 1960, et aménage l’aile gauche pour y accueillir les hôtes d’honneur, se réservant l’aile de Trianon sous-bois. Le sommet de Versailles, en juin 1982, permet au président Mitterrand de déployer les fastes de l’Ancien Régime; les délégations étrangères sont hébergées au Grand Trianon. Le 5 juin, la conférence a lieu dans la salle du Sacre du château. Un déjeuner est servi dans la galerie des Batailles. Après la conférence de presse, les délégations rejoignent Trianon pour le nouveau dîner servi dans le salon des Jardins. “Le 6, dernière réunion dans la salle du Sacre, interrompue par un déjeuner dans le salon de la Paix. La fin du sommet est royale : dîner dans la galerie des Glaces, spectacle à l’Opéra, concert à la chapelle. Un splendide feu d’artifice, avec jeux d’eau nocturnes, est tiré ensuite dans les jardins illuminés”. Depuis 1995, Paris, plus commode et moins onéreux est préféré à Versailles; et en 2009, l’aile du Trianon sous-bois est rétrocédée à l’établissement public du château. Bénédicte Deschard Sources: E.et M. HOU TH Versailles aux 3 visages, ed. Lefebvre 1980, p.594-604; wwwchateaudeversailles.fr, les grandes dates, le sommet de Versailles. Le 22 avril 1822 meurt Hyacinthe Richaud, maire de Versailles de 1791 à 1792, député à la Convention et conseiller de préfecture de Seine-et-Oise. Peu connu des Versaillais en tant que maire, il est surtout célèbre pour avoir donné son nom à l’Hôpital Richaud. Il était favorable à la monarchie constitutionnelle, et surtout soucieux du ravitaillement et de la tranquillité de la ville. Après la déclaration de guerre à la Prusse et à l’Autriche, et la proclamation de “la Patrie en danger”, l’assemblée municipale forme des bataillons de volontaires pour le camp de Meaux, fin août 1792; de nombreux jeunes gens étrangers à Versailles affluent dans la ville pour se faire enrôler. Dans une atmosphère tendue, la nouvelle de l’arrivée des “prisonniers d’Orléans” parvient à Versailles. Jugés pour crime de lèse nation et d’abord incarcérés à Orléans, des prisonniers sont transférés sur Paris. Pour assurer leur sécurité, l’Assemblée Nationale leur a envoyé une escorte de 1800 hommes auxquels se sont joints en cours de route des hommes douteux et dangereux. A l’approche de Paris, le 9 septembre, le convoi reçoit l’ordre de s’arrêter à Versailles mais les prisons étant pleines, la municipalité envisage de loger les prisonniers dans les bâtiments de la Ménagerie. Le maire Richaud et le président du tribunal criminel de Seine-et-Oise viennent au devant des chariots transportant les prisonniers, espérant que leur présence calmera la foule haineuse. Une partie de l’escorte a déjà passé la grille de l’Orangerie quand les chariots sont arrêtés au carrefour des Quatre- Bornes (au croisement des rues de l’Orangerie et de Satory) par une populace très échauffée qui se jette sur les malheureux. Le massacre commence. Richaud risquant sa vie, a le courage de s’interposer entre les victimes et leurs assassins pour tenter d’éviter le pire. Mais assommé, il s’évanouit dans un bain de sang et d’horreur. Une plaque commémorant son attitude courageuse a été érigée à la fontaine des Quatre-Bornes, et un tableau du peintre Jules de Rigo, immortalisant la scène, est exposé au Musée Lambinet. BD Sources E.etM. HOU TH Versailles aux 3 visages, ed.Lefebvre 1980,p.439-440 22 avril 1822 mort de Hyacinthe Richaud UN JOUR, UNE HISTOIRE Richaud a le courage de s’interposer entre victimes et assassins 24 25 +Saviez-vous que la gare Versailles château Rive- Gauche aurait pu s’appeler Versailles Indépendance Américaine? En effet, pendant la Commune et jusqu’en 1879, le Gouvernement et tous les ministères s’étaient installés à Versailles. Au début tout ce monde se logea tant bien que mal; les bureaux occupaient toutes les pièces du château, salons, vestibules, galeries, même les cuisines; les ambassades étaient réparties un peu partout dans Versailles, le Sénat siégeait à l’opéra et la Chambre des Députés dans une salle construite pour eux dans l’aile du Midi rue de l’Indépendance Américaine. Les ministres, le personnel et les parlementaires logeaient dans les différents hôtels bondés ou chez l’habitant, et la galerie des glaces s’était transformée en dortoir. Mais après quelques années de ce régime un peu “camping”, terminus « indépendance » et la paix revenue dans Paris, la plupart des parlementaires avaient regagné leurs pénates parisiennes. Les plus fortunés se rendaient de Paris à Versailles en calèche; les moins favorisés prenaient le train. “Un tramway parlementaire” à chevaux assurait quatre services par jour depuis les deux gares jusqu’au Sénat, rue des Réservoirs, et à la Chambre, rue de l’Indépendance Américaine. Mais, las du tramway qui n’était pas très confortable, les députés finirent par demander le prolongement de la voie ferrée. C’était quand même plus commode et leur évitait un changement sur la ligne. L’Assemblée vota donc un projet en 1875 et l’on élabora le dossier du “chemin de fer parlementaire” prévoyant de prolonger la ligne rivegauche par l’avenue de Sceaux et la rue de la Chancellerie pour se terminer rue de l’Indépendance Américaine. Le projet traîna deux ans, vigoureusement combattu par les Versaillais, avant d’être abandonné. Est-ce cela qui décida les parlementaires à quitter Versailles? quoiqu’il en soit les deux chambres réunies en congrès votèrent leur retour à Paris et la loi du 22 juillet 1879 ratifia ce vote. Seuls l’élection des Présidents de la République et la révision de la Constitution les feront revenir à Versailles. BD Sources: E.et M. Houth, Versailles aux 3 visages, op.cit. p.604-605 prolonger la ligne rive-gauche par l’avenue de Sceaux pour se terminer rue de l’Indépendance Américaine le saviez-vous? Marre du monospace ? Votez mini-citadines ! +d’AUTO Ce mois-ci, nous avons testé pour vous deux mini-citadines inédites, histoire de sortir un peu des sentiers battus par les vraies fausses anglaises et les pots de yaourt… Si vous n’en pouvez plus de trimbaler votre gros Scenic ou 807 dans Versailles ou sur Paris, et n’avez finalement besoin que d’une petite voiture pour faire courses et conduites le mercredi et le samedi avec des petits à l’arrière, il est temps de tanner Monsieur de faire une folie, ou bien de vous l’offrir. J.-B. GIRAUD +A quoi bon avoir la même Mini ou Fiat 500 que les autres ? Avec l’iQ de Toyota vous sortirez forcément du lot, à condition bien sûr d’aimer son air trapu : une sorte de Smart en culotte de cheval. Sauf que l’iQ a sur la Smart et les autres mini-citadines un avantage majeur. C’est même la seule à pouvoir s’en prévaloir : Dans ses 299 centimètres, elle loge… quatre passagers, contre deux pour la Smart Fortwo2 (2,69m). Les Mini et Fiat sont aussi des quatre places (strictes), mais affichent respectivement 3,63 et 3,55 m. ! Et croyezmoi, ces centimètres en plus font toute la différence ! Lors de notre essai, habitués à la Smart ForTwo 1 (2,50m), nous n’avons eu aucun mal à trouver des bouts de place qui marchaient aussi pour la Toyota, mais n’auraient pas permis de garer une Mini ou une Fiat 500. Reprenons donc : si vous cherchez une petite voiture pour la ville qui se gare partout, presque comme une Smart, mais avez absolument besoin de 3 places passager : l’iQ est faite pour vous, et se vend au même prix que La Toyota iQ 26 CITROËN VELIZY - 27 ter avenue Louis Breguet - 78140 VELIZY VILLACOUBLAY - 01 30 70 55 00 CITROËN VERSAILLES - 124 avenue des Etats-Unis - 78000 Versailles - 01 39 25 11 88 CITROËN CLAMART - 146 avenue du Général de Gaulle - 92140 Clamart - 01 46 31 35 14 La Renault Twizy +Si vous aimez les regards qui vous suivent sur votre passage, n’hésitez pas. La Twizy est faite pour vous. Arrêtée deux minutes place du Trocadéro pour faire des photos, elle provoque aussitôt une véritable émeute. En ville, aux feux rouges comme en mouvement, piétons comme automobilistes la déshabillent du regard. La voiture, pas vous ! Cela reste flatteur. Au passage, la Twizy n’est pas une voiture mais un quadricycle. La distinction à son importance : elle n’est en théorie pas autorisée sur autoroute car sa vitesse maximale est de 80 km/h. En pratique, pour monter à Paris, en passant par l’A13 entre Vaucresson et le périphérique, non seulement nous n’avons pas réussi à dépasser le 60 km/h un matin vers 10h00, mais en passant devant toute une armée de policiers et motards, nous n’avons déclenché aucun coup de sifflet ni signe de s’arrêter mais bien au contraire des regards mi-ébahis, mi-amusés. Il ne fait quasiment aucun doute que l’usage de la Twizy sur les autoroutes urbains, comme l’A86 ou donc l’A13 (jusqu’à Versailles…), sera régularisé quand ce genre de véhicules commencera à devenir populaire. D’ailleurs, en théorie aussi, les tricycles (type Piaggio MP3) sont aussi interdits sur autoroute… En attendant, ce n’est donc pas une voiture, mais bien une sorte de scooter amélioré, voire un super kart, comme Renault ne s’en est jamais caché. Les portes ? En option. Le chauffage aussi. Comme la radio d’ailleurs. Bref, pour 7690 euros, vous avez un véhicule capable de rouler jusqu’à 100 kilomètres pour 1 plein d’électricité à 70 centimes… auquel il faut ajouter toutefois la location de la batterie, soit 50 euros par mois. Gageons que les early adopters se verront surement proposer par des régies publicitaires spécialisées des campagnes sur les portes pour financer la location de la batterie. En attendant, si vous devez vous acheter prochainement un petit véhicule pour circuler exclusivement en ville ou autour, seul et parfois à deux, si le froid ne vous fait pas peur en hiver, et si vous parcourez au moins 500 kilomètres par mois, si, enfin, essuyer les plâtres avec un véhicule avant-gardiste voire futuriste, entre le concept-car et le concept révolutionnaire, ne vous fait pas peur : Twizy est peut-être faite pour vous. Dans notre cas, nous avons donc testé Twizy pour faire un aller-retour à Paris dans la journée (par l’A13, en infraction théorique donc), et pour circuler en ville. Etoile, les quais, Rivoli.. La batterie affichait encore… 15 kilomètres d’autonomie le soir. C’est à la fois peu si l’on pense « thermique », beaucoup quand on pense électrique. Confort spartiate (les suspensions, hum ! c’est vraiment un kart de ce côté là), moteur silencieux mais nerveux, sensation assez grisante de vivre l’avenir avec vingt ans d’avance. Renault Twizy, à partir de 5690 € les deux stars absolues du podium, avec 50 centimètres de moins. Ajoutez un moteur de 100 chevaux, une sellerie cuir et toutes les options possibles, et vous aurez en prime une petite bombe très classe à l’intérieur entre les mains. Le tout pour 6300 euros le mètre. Toyota iQ, à partir de 13550 €. Modèle essayé : Toyota IQ 100 VVT-i, série limitée City Racer, env. 19 000 € Modèle essayé : Renault Twizy 80, 7690 €, portes en option 590 €. une sorte de scooter amélioré EXCLUSIFretrouvez la vidéo de l’essai de la Twizzy par Versailles + www.facebook.com/versaillesplus dans le prochain Versailles+ Le test de la nouvelle DS3 ! 28 29 +de SPORTS Versailles Notre Dame Château Dans petit immeuble du 18ème siècle, beau duplex de 164,44 m2, 8 pièces principales, beaucoup de charme, exposition ouest. COMME UNE MAISON ! DPE Classe D Réf. 4061 1 290 000 € FAI VIROFLAY Maison meulière 5 chambres, jardin de 680 m2, proche centre ville et Gare RG, HSP, parquets, cheminées. UN GRAND CLASSIQUE RARE ! DPE Classe E Réf. 4063 1 680 000 € FAI NOISY LE ROI Dans résidence recherchée, jolie maison contemporaine de 195m2, 8/9 pièces principales sur jardin, garage et parking. EN PARFAIT ETAT. CALME ET RESIDENTIEL. DPE Classe D Réf. 4057 819 000 € FAI Versailles Rive Droite Maison de 1920 sur 3 NIVEAUX JARDIN SUD 256m² HABITABLES 10 PIECES BEAUX VOLUMES SOUS SOL TOTAL AMENAGEABLE Réf. 4066 1 799 000 € FAI +Le pari est complètement fou ! Et pourtant, Frédéric de Lanouvelle a décidé de le relever. Ce Versaillo-chesnaysien va tenter de parcourir à pied et en autosuffisance totale les 1 000 km les plus arides du monde, dans le désert d’Atacama au Chili. Pour ce faire, Frédéric tirera une remorque qui contiendra l’ensemble de ses besoins en eau, nourriture et matériel. L’appareil sera équipé de panneaux solaires qui lui permettront de recharger son téléphone satellite et son GPS. L’appareil est conçu spécialement pour l’occasion par le célèbre skipper Michel Desjoyeaux, également parrain de l’aventure. Pour se préparer, Frédéric s’entraine avec Laurence Klein, marraine de ce challenge et vice-championne du monde du 100km (elle court cette distance en 7h26mn !!). Frédéric a également passé un certain nombre d’examens avec plusieurs médecins de l’INSEP (institut national du sport) et de la clinique de Parly 2. Ces derniers doivent établir un cahier des charges précis des ses besoins en eau et en nourriture dans l’Atacama. Traverser le désert d’Atacama de cette façon n’a encore jamais été tenté. S’il réussit, Frédéric inscrira donc son nom dans le livre des records. Il se donne 25 jours maximum pour réaliser l’expédition. Au-delà, les vivres devraient commencer à manquer. Frédéric, par ailleurs journaliste, fera partager son aventure sur BFM TV. Dans ses bagages : une caméra, un ordinateur et une valise satellite. De quoi réaliser un sujet tous les jours. Frédéric veut profiter des technologies modernes et de ses compétences professionnelles pour faire vivre ce voyage inédit au plus grand nombre. Départ officiel de l’expédition programmée le 12 juin prochain. Période hivernale dans le désert d’Atacama situé dans l’hémisphère sud. Les températures tourneront donc autour de 25 C° le jour, 0 C° et -10 C° la nuit ! Le taux d’humidité est en moyenne de 10 %. Il s’agit donc bien de l’endroit le plus aride du monde. Au début, le poids de la remorque tirée par Frédéric devrait approcher les 200 kilos ! Au-delà de la performance physique, Frédéric redoute le sentiment de solitude qu’il va devoir affronter. Il est cependant très excité à l’idée de se lancer dans ce challenge et de vivre au coeur des grands espaces pendant près d’un mois. Bon courage Frédéric ! Nous attendons évidemment avec impatience le récit de cette aventure que nous vous souhaitons pleine de succès. Vous reprendrez bien un peu de désert ? L’appétit insatiable de Frédéric de Lanouvelle, journaliste à BFM TV et aventurier. les 1 000 km les plus arides du monde 30 Seize Louis Fil d’actualité À la une ? Plus récentes Exprimez-vous Fil d’actualité Messages Évènements Amis Statut Photo Question Accueil Sujets présents Favoris Modifier mon profil Vivez-vous le parfait amour ? Applications Groupes Les amis de la serrurerie 108 Office du tourisme de Varennes 85 Seize Louis en vadrouille à Varennes (c dans l’est). pas top, la connexion. vous étonnez pas si ça coupe… J’aime ? Commenter ? Il y a 10 minutes via mobile Rédiger un commentaire Marie-Antoinette pas top le bled non plus… tout le monde nous regarde J’aime ? Commenter ? Il y a 7 minutes Jean-Baptiste Drouet on se connaît, non ? J’aime ? Commenter ? Il y a 6 minutes Seize Louis Retour de la chasse. J’ai faim… zut, il n’y a plus de pain ! J’aime ? Commenter ? 10 mai, 18:02 Rédige r un commentaire Marie-Antoinette t’as qu’à prendre de la brioche… J’aime ? Commenter ?10 mai, 18:09 Fersen78 et la brioche, loulou, il connaît… lol J’aime ? Commenter ? 10 mai, 18:12 Seize Louis tiens ! notre suédois national… J’aime ? Commenter ?14 juillet, 18:15 Seize Louis Rien. J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:06 Fersen78 à la bastille, on l’aime bien, camille desmoulins… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:23 Marie-Antoinette pff, t’es lourd… J’aime ? Commenter ? 14 juil let, 17:32 Rédiger un commentaire Camille Desmoulins t’as qu’à venir : grosse ambiance, ici… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:10 Seize Louis t où ? J’aime ? Commenter ?14 juillet, 17:18 Camille Desmoulins près de Bastille… J’aime ? Commenter ? 14 juillet, 17:19 royal facebook Et si nos rois avaient connu les réseaux sociaux ? Premier roi à essuyer les plâtres ce mois-ci, Louis xv, né Louis-Auguste de France, duc de Berry à la fin